Akoha, ou comment un jeu en ligne amène les joueurs à poser de bonnes actions

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Akoha, ou comment un jeu en ligne amène les joueurs à poser de bonnes actions

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Par Alain McKenna

Au-delà de la réussite financière, l'entrepreneur adhère à d'autres valeurs : le désir d'être plus libre, de s'accomplir ou de mettre de l'avant ses qualités de leader. Cette série est l'occasion de sortir des sentiers battus en allant à la rencontre de figures inspirantes. 3 de 8

Austin Hill est à la fois un entrepreneur et " ange " investisseur. Depuis quelques années, il joue un rôle important dans l'émergence des petites entreprises technologiques montréalaises. Non seulement en les aidant à trouver du financement, mais aussi en leur insufflant une dose de réflexion humaine en affaires.

En plus de présenter des bilans financiers sans failles, les entrepreneurs doivent également contribuer à rendre le monde meilleur, estime ce cofondateur d'Akoha, un jeu de société en ligne dont le but est de mener les internautes à faire plus de bonnes actions au quotidien.

Les Affaires - Akoha est un jeu qui se fonde essentiellement sur la réalisation d'actes de générosité. D'où vient cette idée ?

Austin Hill - Mon frère est mort à la suite d'une dure lutte contre le cancer. Cela m'a mené à me servir de mes aptitudes d'entrepreneur au profit de quelque chose qui a une plus grande portée sociale. Alex Eberts, mon partenaire d'affaires, vient de l'industrie du jeu vidéo. Nous nous demandions s'il y avait dans le jeu un moyen de rendre le monde meilleur.

L.A. - Entrepreneuriat rime souvent avec résultats et rendement à court terme. Ce concept peut-il aller de pair avec une certaine forme d'altruisme?

A.H. - Ces deux choses ne sont pas si différentes. En fait, les secteurs de la philanthropie et des dons se mettent de plus en plus au diapason du rendement. En entrepreneuriat social, il existe même le concept de " rendement social ", qui permet de mesurer les conséquences sociales de projets spécifiques. Par exemple, la Grameen Bank est une spécialiste du microfinancement, et développe des logiciels de finance gratuits. Ces derniers permettent aux organismes de microfinancement de faire le suivi de leurs prêts et des retombées sociales qu'ils doivent générer.

Tout est une question d'intention. Je connais très peu d'entrepreneurs qui ont pour seul but de faire de l'argent. La plupart du temps, leur intention est d'aider à améliorer certains aspects de notre monde.

L.A. - Votre rôle d'ange financier vous permet de côtoyer nombre de petites entreprises montréalaises. Au moment de parler de financement, comment évaluez-vous les nouveaux projets ?

A.H. - Les facteurs humains et sociaux passent d'abord, et les chiffres ensuite. L'investissement privé débute et se termine par une passion. Je recherche des gens passionnés. Ils doivent avoir une vision claire des mouvements sociaux qu'ils comptent développer.

L.A. - Le Web 2.0 a fait évoluer les modèles d'entreprises. Est-ce que cela peut influencer la façon de brasser des affaires ?

A.H. - Absolument. Nous avons constaté à quel point les réseaux sociaux touchent plusieurs industries, et comment ils aident à créer plus de valeur. Un bel exemple est le site Mint.com, qui vient d'être acquis par Intuit (qui commercialise le logiciel Quicken) : sur une base anonyme, Mint.com recueille l'information financière de ses abonnés afin de les aider à réduire leurs frais de cartes de crédit et d'assurance, notamment. En montrant qu'un certain nombre de gens au profil financier similaire au vôtre paient moins d'intérêt sur leurs cartes de crédit, le site crée de la valeur où il n'y en avait pas auparavant. Cela témoigne de la puissance des réseaux sociaux.

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