Le G7 rejette le protectionnisme

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Le G7 rejette le protectionnisme

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
"La stabilisation de l'économie et des marchés financiers mondiaux demeure notre plus grande priorité", ont assuré les ministres dans leur déclaration finale, rappelant que les sept pays les plus industrialisés ont pris "collectivement des mesures exceptionnelles" pour lutter contre "le grave ralentissement économique mondial" actuel.

Face à une crise qui devrait "persister au cours de la majeure partie de 2009", les grands argentiers du G-7 ont réaffirmé leur rejet de "mesures protectionnistes qui ne feraient qu'aggraver le ralentissement". Jugeant qu'ôôun système mondial de commerce et d'investissement ouverts est indispensable à la prospérité mondiale", ils ont appelé à "une conclusion rapide et ambitieuse" du processus de Doha à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les Etats-Unis, en raison de leur clause "Acheter américain" ("Buy American") envisagée dans le plan de relance de Barack Obama, et la France, qui a annoncé cette semaine une aide au secteur automobile, étaient notamment dans le viseur de plusieurs de leurs partenaires.

A ce titre, la ministre française des Finances, Christine Lagarde, a de nouveau rejeté samedi toute accusation de protectionnisme déguisé, estimant que la France "ne se sent pas spécialement visée". "Le plan que nous avons mis en place dans le secteur automobile n'est pas un plan protectionniste. C'est un plan qui est destiné à soutenir une industrie, qui est ouvert à tous les joueurs qui ont besoin de ce type de financement, et qui n'est pas assorti de conditions qui soient de nature à entraîner un protectionnisme", a-t-elle affirmé sur TF1.

Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, qui faisait à Rome ses débuts internationaux, a, lui aussi, rappelé "l'impératif commun" de garantir un système commercial ouvert. "Nous faisons face à des défis mondiaux, et il est impératif que nous travaillions ensemble pour les traiter", a-t-il déclaré à des journalistes. ôôUne réponse mondiale efficace nécessitera une action soutenue des gouvernements, en collaboration avec les institutions financières internationales".

Notant que la crise actuelle a mis en lumière des "faiblesses fondamentales du système financier international", les ministres du G-7 ont d'ailleurs estimé que "des réformes urgentes étaient nécessaires" dans ce domaine. Ils ont souligné le rôle "crucial" que doit jouer le Fonds monétaire international (FMI) dans la situation actuelle, et salué l'aide apportée par la Banque mondiale et les Banques régionales de développement aux "pays émergents et en développement touchés par la crise".

Ils ont enfin félicité la Chine pour ses "mesures fiscales" et son engagement à aller vers un taux de change plus flexible qui devrait conduire à l'appréciation continue du Renminbi (yuan)" et permettre une croissance plus équilibrée en Chine et dans le monde".

La réunion de Rome était considérée comme une étape dans les préparatifs du sommet du G-20 qui réunira à Londres le 2 avril les sept pays les plus industrialisés et les économies émergentes telles que la Chine et l'Inde. Elle devrait également servir de base économique au sommet du G-8 (G-7 + Russie) prévu en juillet en Sardaigne (Italie).

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