«Au rythme où elle brûle de l’argent, Tesla ne tiendra pas la route encore deux ans.» Voilà en gros ce qu’a lancé un ancien haut gradé de General Motors, Bob Lutz, il y a quelques jours sur les ondes de CNBC.
On pourrait affirmer que le père de la Chevrolet Volt a lancé une attaque gratuite à un redoutable rival, le «Teslasceptique» a néanmoins mis le doigt sur une plaie qui afflige le populaire fabricant de véhicules électriques: il brûle de l’argent à une vitesse comparable à la nouvelle voiture sport qui a été dévoilée il y a quelques jours.
Selon une analyse réalisée par Bloomberg, Tesla Motors (TSLA, 316,76$US) brûle environ 8000$US par minute ou 480000$US de l’heure. À ce rythme, écrit l’agence, la société californienne aura épuisé ses réserves financières le 6 août prochain.
Les observateurs prévoient que Tesla va freiner cette hémorragie au fur et à mesure que la production du Model 3 trouvera sa vitesse de croisière.
Reste que l’entreprise a besoin d’une nouvelle infusion de liquidités. Son PDG, Elon Musk, a révélé la semaine dernière lors de la présentation de ses nouveaux projets qu’il demandera aux consommateurs de payer à l’avance pour un véhicule qui sera livré dans plusieurs années. Ainsi, ceux qui veulent mettre la main sur le nouveau Roadster de série Founders devront allonger une mise de fonds de 250000$US (316000$CA), même si le véhicule ne sera pas livré avant au moins 2019.
Pour Kevin Tynan, analyste principal chez Bloomberg Intelligence, le constat est clair: Tesla devrait recueillir au moins 2G$US de capitaux frais d’ici la mi-2018 si elle veut poursuivre sa route.
