M. Lewenza a indiqué à La Presse Canadienne que le syndicat, qui compte 250 000 membres, avait reçu "plusieurs appels" d'employés de WestJet et qu'il était "très intéressé" à accueillir au sein des TCA les travailleurs de la deuxième société aérienne en importance au Canada.

Le transporteur de Calgary n'est pas syndiqué, mais il affirme traiter avec justesse ses quelque 5700 employés. L'entreprise se vante depuis longtemps de son programme de participation aux bénéfices, qui permet aux travailleurs de recevoir d'importantes primes lorsque la société aérienne obtient de bons résultats financiers.

"La façon de s'organiser consiste d'abord à recevoir un nombre appréciable d'appels, ce que nous avons, et puis l'étape suivante consiste à tenter d'organiser un comité, et c'est à cette étape du processus que nous sommes actuellement", a expliqué M. Lewenza lors d'un entretien.

Les TCA constituent le plus important syndicat industriel au pays. L'organisation a cependant vu diminuer le nombre de ses membres dans le secteur automobile, ces dernières années, alors que les trois grands constructeurs de Detroit _ GM, Ford et Chrysler _ réduisent leurs activités et ferment des usines dans le but de rationaliser leurs opérations nord-américaines.

Jusqu'à présent, le syndicat a échoué dans ses tentatives de syndicalisation des travailleurs des constructeurs japonais Toyota et Honda en Ontario. Il se tourne donc vers le secteur du transport aérien, où il représente déjà quelque 5000 employés d'Air Canada.

M. Lewenza a indiqué que les négociations avec les travailleurs de WestJet faisaient partie d'une stratégie plus large visant à permettre aux TCA de s'implanter dans d'autres secteurs.
L'action de WestJet a retraité mardi de 30 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 14,00 $.