La gestion de l'offre sauve la vie des vaches

Publié le 16/02/2009 à 00:00

La gestion de l'offre sauve la vie des vaches

Publié le 16/02/2009 à 00:00

Le système actuel limite l’offre de certaines denrées dans le but de maintenir un prix élevé de manière artificielle, soutient un analyste de l’Institut, Jean-François Minardi, dans une nouvelle étude. Il ajoute que les Québécois sont pénalisés par ces politiques, spécialement pour certaines denrées comme le lait et les œufs.

M. Minardi indique qu’une plus grande concurrence engendrerait une croissance de la productivité et offrirait aux consommateurs des prix plus bas, ainsi qu’une plus grande variété de produits. Il concède que la gestion de l’offre sauve la vie des vaches laitières au Canada, mais prévient que cela a un coût.

«Dans la mesure où la production de lait est protégée des forces du marché, les producteurs sont coupés de la réalité de l’offre et la demande. Le problème c’est qu’il y a un coût pour cela: des produits qui sont plus chers que ce que les Canadiens pourraient payer autrement», dit-il.

Il ajoute que «s’il y avait la loi de l’offre et la demande, les prix seraient plus bas, il y aurait un ajustement probablement, mais cet ajustement ne signifie pas un drame absolu».

Aux États-Unis, la crise oblige des producteurs laitiers à vendre une partie de leur cheptel pour le transformer en viande. Là-bas le prix des aliments pour bétail augmente, alors que les prix à la consommation soumis aux forces du marché baissent et que la demande en beurre et fromage américain pour exportation diminue.

Résultat: les producteurs américains étaient payés 21 cents américains le litre de lait au début février, alors que la production de ce litre leur coûtait 44 cents, selon le département californien de l’Agriculture.

Baisse de la valeur des vaches laitières et hausse du trafic dans les abattoirs

Dans cette situation, des responsables du secteur estiment que plus de 1,5 million des 9,3 millions de vaches laitières américaines pourraient être abattues en 2009. «Notre infrastructure laitière pourrait bien être détruite», croit Mike Marsh, dirigeant de l'association commerciale des laitiers pour l'ouest du pays.

Il y a trois mois, une vache laitière adulte se vendait 2500 dollars américains. Aujourd'hui, les propriétaires en obtiennent 1100 dollars américains sur le marché de la viande. «Si le lait rapportait quoi que ce soit, ils les garderaient», estime Jon Dolieslager, propriétaire d'un abattoir dans le comté de Tulare en Californie.

Depuis septembre, les chiffres fédéraux font état d'une augmentation de 30% du trafic dans les abattoirs, malgré que l'abattage des vaches à viande ait baissé de 14%.

Avec La Presse Canadienne

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