Sanctions contre la Russie: Washington vise la Douma et les industries de défense

Publié le 24/03/2022 à 09:20, mis à jour le 24/03/2022 à 11:34

Sanctions contre la Russie: Washington vise la Douma et les industries de défense

Publié le 24/03/2022 à 09:20, mis à jour le 24/03/2022 à 11:34

L'Occident envisage pour l'Ukraine des missiles antinavires

8h49 | Bruxelles — Les États unis «ont entamé des consultations (avec leurs alliés) pour fournir des missiles antinavires à l'Ukraine», a indiqué jeudi une haute responsable américaine, soulignant toutefois que ce scénario présentait des «défis techniques».

Elle a par ailleurs affirmé que lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles, «l'humeur générale était grave, résolue et incroyablement unie».

La même source, qui a requis l'anonymat, a dit pendant un échange avec la presse que «beaucoup» de dirigeants de l'alliance militaire internationale avaient estimé que «la Chine (devait) prendre ses responsabilités dans la communauté internationale» et qu'il fallait «continuer à demander à la Chine de ne pas soutenir la Russie dans son agression.»

La haute responsable de la Maison-Blanche a précisé que le résident ukrainien, dans un message vidéo aux dirigeants de l'OTAN jeudi, n'avait pas répété sa demande d'une zone d'interdiction de survol de l'Ukraine.

Le président américain Joe Biden a plusieurs fois rejeté cette demande, qui impliquerait potentiellement d'abattre des avions russes, estimant que le risque de confrontation directe avec la Russie serait trop important. 

La haute responsable américaine a par ailleurs indiqué que le potentiel usage par la Russie d'armes chimiques, bactériologiques ou nucléaires avait été évoqué lors des débats jeudi.

Elle a fait valoir que «les États-Unis prenaient déjà des mesures aussi bien sur le plan national qu'à travers l'OTAN pour renforcer (…) l'aptitude de nos forces de défense à répondre à des incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires».

 

La Pologne refuse de payer en roubles le gaz russe

8h37 | Varsovie — Le groupe gazier polonais PGNiG a annoncé jeudi qu'il continuerait à régler ses achats de gaz russe conformément au contrat en cours et refuserait les paiements en roubles réclamés par Moscou.

L'Allemagne — pour qui un tel changement représente une «rupture de contrat» — et l'Autriche ont déjà rejeté cette demande formulée mercredi par le président russe Vladimir Poutine.  

«On ne voit pas trop une telle possibilité», a dit le président du groupe polonais Pawel Majewski, interrogé sur l'exigence de Moscou.

«Le contrat, dont je ne peux révéler les détails, fixe le mode de paiement. Il n'est pas prévu qu'une partie puisse le modifier selon son bon vouloir», a-t-il déclaré, selon l'agence PAP. 

«Nous remplirons ce contrat conformément à nos engagements», a-t-il conclu.

Le contrat en cours, dit «contrat Yamal», expire à la fin de l'année. La Pologne compte se dégager bientôt complètement de sa dépendance du gaz russe grâce notamment au gazoduc Baltic Pipe qui l'approvisionnera en gaz norvégien via le Danemark, et à son terminal gazier du port de Swinoujscie recevant du gaz naturel liquéfié acheminé par bateau.

 

Le président ukrainien demande à l'OTAN «une aide militaire sans restriction» 

7h37 | Bruxelles — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi aux pays de l'OTAN de fournir «une aide militaire sans restriction» à son pays, pour qu'il puisse faire face à l'armée russe que Kyiv affronte pour l'instant «dans des conditions inégales».

«Pour sauver les gens et nos villes, l'Ukraine a besoin d'une assistance militaire sans restriction. De même que la Russie utilise, sans restriction, tout son arsenal contre nous», a déclaré M. Zelensky dans un message vidéo publié sur son compte Telegram à l'attention des chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance atlantique, réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles.

«L'armée ukrainienne résiste depuis un mois dans des conditions inégales! Je répète la même chose depuis un mois maintenant», a-t-il souligné. 

Il a renouvelé notamment ses demandes d'avions de chasse et de chars, notamment pour «débloquer» Marioupol, Berdiansk ou Melitopol, des villes du sud de l'Ukraine assiégées ou occupées par l'armée russe.  

«Vous avez des milliers d'avions de chasse. Mais on ne nous en a pas encore donnés», a-t-il lancé. 

«Vous avez au moins 20 000 chars (…) L'Ukraine a demandé un pour cent de tous vos chars! Donnez-les-nous ou vendez-les-nous! Mais nous n'avons toujours pas de réponse claire».

Le président ukrainien a par ailleurs accusé la Russie d'utiliser des bombes au phosphore sur des cibles ukrainiennes. 

«Ce matin (…) il y a eu des bombes russes au phosphore. Des adultes ont été tués et des enfants ont été tués à nouveau», a affirmé M. Zelensky, relayant des accusations émises jeudi par le gouverneur de la région de Lougansk (est) après des bombardements sur la localité de Roubijné. 

Un autre responsable local de Lougansk avait déjà accusé le 13 mars les forces russes d'utiliser des bombes au phosphore. Et un responsable d'Irpin, à la périphérie nord-ouest de Kyiv, avait relayé mercredi sur les réseaux sociaux des accusations similaires concernant sa ville.

 

Sans l'Ukraine, les voisins de la Russie «en danger», dit Zelensky à la Suède

7h20 | Stockholm — Sans le combat mené par l'Ukraine face à l'invasion russe, tous les voisins de la Russie seront en danger, a mis en garde jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Parlement suédois.

«Si l'Ukraine ne résistait et ne se défendait pas (…), cela signifierait que tous les voisins de la Russie seraient en danger à partir de maintenant», a affirmé le dirigeant ukrainien dans un discours par visioconférence.

«Cela signifierait que vous êtes en danger, car seule la mer vous sépare de cette politique agressive» de la Russie, a-t-il mis en garde.

Volodymyr Zelensky a cité des émissions de télévision en Russie où des experts parlent ouvertement d'une attaque sur le Gotland, une île suédoise à la situation stratégique au milieu de la mer Baltique.

«La Russie est entrée en guerre avec l'Ukraine, car elle veut aller plus loin en Europe, ils veulent détruire la liberté en Europe», a affirmé le président ukrainien.

Il a également appelé à prendre des nouvelles sanctions chaque semaine contre la Russie.

«Pour que la paix vienne plus vite, les trains de sanctions doivent être approuvés sur une base hebdomadaire», a-t-il demandé. 

«Aucun baril de pétrole russe, aucun bateau russe dans vos ports (…) leur machine de guerre doit être coupée de ses moyens de subsistance», a enjoint le leader ukrainien.

M. Zelensky a remercié la Suède pour son soutien, alors que le pays scandinave a rompu pour la première fois depuis 1939 avec sa doctrine de ne pas livrer d'armes à un pays en guerre.

Évoquant les couleurs identiques des drapeaux des deux pays, son discours a été salué par deux ovations debout, avant et après son intervention.

Non-membre de l'OTAN et officiellement non alignée, la Suède a annoncé jeudi une deuxième livraison de 5 000 armes antichar à l'Ukraine.

L'invasion russe s'est traduite par un bond historique dans l'opinion suédoise en faveur de l'adhésion à l'OTAN, même si la première ministre Magdalena Andersson a, pour l'heure, fermé la porte à une candidature.

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