L’UE lance l’examen des candidatures de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie.

Publié le 07/03/2022 à 08:24, mis à jour le 07/03/2022 à 11:56

L’UE lance l’examen des candidatures de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie.

Publié le 07/03/2022 à 08:24, mis à jour le 07/03/2022 à 11:56

Rencontre diplomatique

7h53 | Istanbul — Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a annoncé la tenue d'une réunion trilatérale jeudi à Antalya (sud) avec ses homologues russe et ukrainien, première rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre. 

La Turquie organise trois jours de Forum diplomatique auquel elle avait convié Sergueï Lavrov, qui a confirmé sa venue ce week-end, selon le gouvernement turc qui espérait aussi convaincre Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien.

La rencontre a été aussitôt confirmée par Moscou, tandis que le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a simplement indiqué à l'AFP que «la possibilité d'une telle rencontre est envisagée».

«À la suite des initiatives de notre président et de nos intenses efforts diplomatiques, les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de l'Ukraine ont décidé de se réunir avec ma participation en marge» du Forum diplomatique d'Antalya, le 10 mars, a précisé M. Cavusoglu dans un message sur Twitter.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a pour sa part indiqué sur la messagerie Telegram que «conformément à un accord au téléphone entre les présidents russe et turc, (…) un contact est prévu en marge du Forum diplomatique d'Antalya entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et celui de l’Ukraine Dmytro Kouleba».

Ce sera la première sortie de M. Lavrov depuis le début des hostilités hors de Russie, visée par de nombreuses sanctions des Occidentaux qui l'isolent du reste du monde.

Membre de l'OTAN et alliée de l'Ukraine, la Turquie entretient également des liens proches avec la Russie et a veillé depuis le début du conflit à maintenir la ligne ouverte avec les deux capitales. 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue russe auquel il a réclamé un «cessez-le-feu général urgent» en Ukraine, mais Vladimir Poutine en retour a exigé d'abord que les conditions de la Russie soient remplies.

«Un cessez-le-feu urgent et général permettra de rechercher une solution politique et de répondre aux inquiétudes humanitaires», a affirmé le chef de l'État turc.

Il a également réclamé l'ouverture «urgente» de couloirs humanitaires en Ukraine.

Depuis le début du conflit, Ankara s'essaie à un périlleux exercice d'équilibre: «N'abandonner ni Kyiv ni Moscou» et «ne pas céder sur les intérêts de la Turquie», a résumé le président Erdogan au premier jour de la guerre le 24 février, alors qu'il s'est beaucoup investi pour promouvoir une médiation entre les deux pays.

Il s'est ainsi rendu à Kyiv le mois dernier pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky — auquel la Turquie livre les drones de combat qui ont déjà visé les colonnes russes sur le terrain.

Et il a à plusieurs reprises réitéré son invitation au président russe Vladimir Poutine à le rencontrer — une offre poliment accueillie par l'intéressé qui n'a pas donné suite.

La Turquie dépend de Moscou pour maintenir à flot son économie déjà minée par une inflation à près de 55% sur un an. Moscou a assuré en 2021 44% des importations turques de gaz et les 4,7 millions de touristes russes ont représenté 19% des visiteurs étrangers en Turquie.

Mais pour sa part la Turquie est le seul pays de l'OTAN à ne pas avoir fermé son espace aérien aux avions russes, et de nombreux ressortissants russes fuyant le régime affluent à Istanbul.

 

Moscou adopte une liste de pays «hostiles» qui seront remboursés en roubles

7h11 | Moscou — Les autorités russes ont établi une liste de pays «hostiles» à la Russie, auxquels les particuliers et les entreprises russes pourront rembourser leurs dettes en roubles, monnaie dont la valeur a perdu 45% depuis janvier, a indiqué lundi le gouvernement.

Cette liste de pays comprend entre autres les pays de l'Union européenne, l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada, Monaco, la Corée du Sud, les États-Unis, la Suisse et Japon.

Ce texte a été préparé à la suite d'un décret présidentiel de vendredi, qui établissait en termes vagues une «procédure provisoire» de remboursement des dettes «envers certains créanciers étrangers». 

Pour ce faire, un débiteur pourra désormais demander à une banque russe de créer un compte spécial en roubles au nom du créancier étranger et de lui envoyer un paiement en équivalent rouble, au taux de change du jour de la Banque centrale.

Cette nouvelle procédure temporaire s'applique aux paiements supérieurs à 10 millions de roubles par mois en équivalent à la devise étrangère.

Il s'agit d'une des premières réponses russes aux sanctions sans précédent imposées à la Russie par de nombreux pays occidentaux suite à son intervention militaire en Ukraine. 

Les sanctions ont provoqué une dépréciation historique du rouble et s'accompagnent du gel d'une partie des fonds des autorités à l'étranger, empêchant la Banque centrale de soutenir la devise russe.

Lundi, l'inquiétude des marchés se focalisait sur la possibilité de sanctions économiques qui viseraient directement le pétrole russe.

Première victime sur le marché des changes, la monnaie russe fondait de 10% lundi vers 11h00 GMT, à 137,70 roubles pour un dollar, après avoir touché 142,18 roubles, un nouveau plus bas historique. Depuis le 1er janvier, le rouble a dégringolé de 45%.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.