La croissance demeure la priorité des grandes puissances économiques

Publié le 20/07/2013 à 12:45, mis à jour le 18/10/2013 à 09:55

La croissance demeure la priorité des grandes puissances économiques

Publié le 20/07/2013 à 12:45, mis à jour le 18/10/2013 à 09:55

Par AFP

Favoriser la croissance de l'économie et de l'emploi, priorité no 1 des leaders économiques. Photo: Bloomberg

Les grandes puissances du G20 sont tombées d'accord samedi à Moscou pour donner la priorité à la croissance à court terme, reléguant au second plan la discipline budgétaire, en raison d'une économie mondiale fragile.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays riches et émergents réunis depuis vendredi à Moscou pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre trouvent que «l'économie mondiale reste trop faible et la reprise fragile et inégale», selon leur communiqué final.

Dans le cadre de la préparation du plan d'action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, ils se sont samedi accordés sur le fait que la «priorité de court terme est de doper l'emploi et la croissance».

Le respect d'une discipline budgétaire, assortie d'objectifs chiffrés qui a eu cours ces dernières années à cause de la crise de la dette souveraine, reste «critique», mais c'est un objectif de «moyen terme».

«Il est clair dans l'esprit de tout le monde qu'il faut restaurer la confiance et créer les conditions pour la croissance et l'emploi», a commenté la directrice générale du FMI Christine Lagarde lors d'une conférence de presse.

«Le débat entre croissance et austérité semble être clos», a tranché un haut responsable américain.

Tout le monde a reconnu, même en Europe, que le vrai sujet est le chômage très élevé et la période de très faible croissance, a déclaré un négociateur sous couvert d'anonymat, évoquant sans la citer l'Allemagne, traditionnel défenseur de la rigueur budgétaire en Europe.

«Les divergences sont beaucoup moins vives qu'il y a quelques mois» sur l'équilibre à trouver entre croissance et réduction des déficits a affirmé le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici, estimant qu'il n'y avait pas de «consensus spontané» mais que la question n'avait pas vraiment posé de difficultés.

Pour atteindre cet objectif de croissance à court terme, les ministres insistent dans leur communiqué sur la «réduction de la fragmentation des marchés financiers», «l'union bancaire en Europe», «le rééquilibrage de la croissance mondiale» ou encore le maintien des politiques monétaires accommodantes.

A la demande de certains pays émergents, les ministres ont aussi insisté sur le doigté nécessaire dont doivent faire preuve les grandes banques centrales, notamment la Fed, à l'heure d'achever progressivement leurs programmes non conventionnels de soutien à l'économie, perspective qui a provoqué beaucoup de volatilité sur certains marchés financiers émergents.

«Les changements futurs» de politique monétaire «continueront à être précautionneusement calibrés et clairement communiqués», selon le G20.

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