Grèce: Lagarde évoque un possible effort des créanciers publics européens

Publié le 25/01/2012 à 06:43, mis à jour le 15/10/2013 à 14:29

Grèce: Lagarde évoque un possible effort des créanciers publics européens

Publié le 25/01/2012 à 06:43, mis à jour le 15/10/2013 à 14:29

Par AFP

Photo : Bloomberg

Les créanciers publics européens de la Grèce devront participer davantage "à l'effort financier" pour alléger la dette du pays si l'accord en cours de négociation avec les banques devait s'avérer insuffisant, a déclaré mercredi la directrice générale du FMI.

Si les banques n'effacent pas une part suffisante de la dette grecque, "les créanciers publics (...) devront aussi participer à l'effort financier", a répondu Christine Lagarde à des journalistes qui l'interrogeaient sur une éventuelle décote des titres grecs détenus par la Banque centrale européenne (BCE).

Le Financial Times a rapporté mercredi des pressions du Fonds monétaire international (FMI) afin que la BCE accepte de prendre des pertes sur les 40 milliards d'euros de dette publique grecque qu'elle détient, ce à quoi l'institut de Francfort s'oppose.

Christine Lagarde n'a pas directement démenti cette information. "Le FMI n'est qu'un observateur dans le cadre des négociations entre le secteur privé et les débiteurs grecs", a-t-elle rappelé.

"L'objectif poursuivi, c'est de remettre la Grèce sur les rails et de parvenir à la soutenabilité d'une dette qui aujourd'hui est très lourde", a-t-elle expliqué.

"Notre exigence est que la Grèce soit sur une ligne de soutenabilité à l'échéance 2020", avec une dette publique qui redescende du niveau actuel, soit au-dessus de 160% du produit intérieur brut (PIB), à environ 120%, a-t-elle insisté.

Cet effort repose, selon la patronne du Fonds, sur "trois piliers": la participation des créanciers privés, un soutien des acteurs publics, et un nouveau "programme d'ajustement" négocié avec le FMI et les Européens. "Les trois piliers doivent participer", a-t-elle affirmé.

"L'équilibre entre la participation du secteur privé et du secteur public est une question qui concerne les emprunteurs grecs et les partenaires au sein de la zone euro", a-t-elle ajouté.

Selon Christine Lagarde, "plus l'effort" des banques "sera important, moins la participation du secteur public le sera".

"Les négociations doivent se poursuivre de manière constructive", a-t-elle ajouté au sujet des tractations qui peinent à aboutir entre Athènes et ses créanciers privés en vue de l'effacemement d'au moins la moitié de la dette grecque qu'ils détiennent.

Elle a toutefois refusé de fixer une date-butoir à ces discussions: "en négociation on ne fixe jamais de deadline, même si on en a un", a-t-elle souligné.

Interrogée par ailleurs sur les chances de parvenir à l'accroissement espéré de 500 milliards de dollars des ressources prêtables du FMI, afin qu'il soit en mesure de venir en aide si besoin à des poids lourds de la zone euro comme l'Italie et l'Espagne, elle a expliqué que cela dépendait en grande partie des Européens eux-mêmes.

Si les Européens "construisent un coupe-feu suffisamment fort" pour contrer la propagation de la crise de la dette, "je pense que les pays membres du Fonds monétaire international participeront à l'effort financier requis pour l'ensemble de la communauté internationale", a-t-elle dit.

Christine Lagarde souhaite notamment que la zone euro porte à 750 milliards d'euros ses fonds de secours pour les États en difficulté, contre un maximum de 500 milliards prévus jusqu'ici.

Le FMI souhaite augmenter ses ressources prêtables de 500 milliards de dollars et a donc besoin pour cela, pour des raisons comptables visant à s'assurer un matelas de sécurité, de lever 600 milliards auprès de ses membres.

Les États de la zone euro se sont déjà engagés à apporter 150 milliards d'euros, soit environ 190 milliards de dollars, tandis que les États-Unis refusent de remettre au pot. Les négociations sont donc en cours avec le Japon et les grands pays émergents, Chine en tête.

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