Angleterre: retour de la croissance, aidée par l'effet Carney

Publié le 25/10/2013 à 07:13

Angleterre: retour de la croissance, aidée par l'effet Carney

Publié le 25/10/2013 à 07:13

Par AFP

Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, contribue à la relance de l'Angleterre. Photo: Bloomberg

En très nette accélération depuis le printemps, l'économie britannique tire profit de l'activisme monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) qui favorise le rebond du marché immobilier et de la consommation, mais gare aux risques de nouveaux déséquilibres.

Après 0,4% au premier trimestre et 0,7% au deuxième, la croissance britannique s'est inscrite à 0,8% au troisième, son plus haut niveau depuis trois ans, selon une première estimation officielle publiée vendredi.

Signe du tournant pris récemment par la reprise, le Fonds monétaire international (FMI), jusqu'alors très critique de la politique d'austérité du gouvernement, a fortement relevé début octobre ses prévisions de croissance pour le pays à 1,4% pour 2013 (+0,5 point par rapport aux prévisions de juillet) et 1,9% pour 2014 (+0,4 point).

De quoi faire envie à la locomotive de la zone euro, l'Allemagne (0,5% et 1,4% de croissance attendus par le FMI en 2013 et 2014) ou à la France (0,2% et 1%).

«Après des déceptions répétées ces dernières années, les perspectives de l'économie (britannique) s'améliorent actuellement très clairement», note Michael Saunders, économiste de Citi.

Frappée de plein fouet par la crise financière, le Royaume-Uni a connu une profonde récession en 2008-2009 et n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant la crise, contrairement à l'Allemagne.

Plombée par la crise de la zone euro et l'austérité, le pays a ensuite alterné fin 2011 et début 2012 trimestres de croissance et de contraction du PIB -sans toutefois connaître de deuxième récession contrairement à ce qui avait été estimé initialement-avant de repartir sur les chapeaux de roues au printemps.

Pour les économistes, ce net rebond est dû principalement à la politique monétaire ultra-accommodante de la BoE qui a injecté 375 milliards de livres (634M$CA) dans l'économie.

«Les effets de la politique monétaire accommodante se ressentent désormais pleinement», souligne Martin Beck de Capital Economics.

Car, selon Michael Saunders, cette politique est "amplifiée par les mesures favorisant l'octroi de crédits (Funding for Lending) ainsi que par le programme +Help to Buy+" à travers lequel l'Etat accorde des prêts aux Britanniques pour acheter leur maison.

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