Les JO de Tokyo, une occasion à saisir


Édition du 28 Mars 2015

Les JO de Tokyo, une occasion à saisir


Édition du 28 Mars 2015

Le comité olympique nippon promet que les Jeux de Tokyo, en 2020, seront «technologiques et écologiques». Comment les entreprises québécoises peuvent-elles en tirer profit ?

Entre autres, en vendant leurs technologies liées aux véhicules électriques et à l'hydrogène, estime la déléguée générale du Québec à Tokyo, Claire Deronzier. En effet, d'ici 2020, la Ville de Tokyo dépensera 385 millions de dollars pour aménager 35 écostations à l'hydrogène, et ensemble Toyota et Honda comptent mettre en circulation 6 000 véhicules à l'hydrogène.

Mme Deronzier souligne que le Québec compte une bonne quinzaine d'entreprises actives dans l'industrie du véhicule électrique et de l'hydrogène. Mentionnons Nova Bus, qui est à développer un bus 100 % électrique, Bombardier Transport, qui construit des trains et des métros électriques, et Xebec, qui fabrique des systèmes de purification de l'hydrogène.

Plusieurs de ces sociétés sont déjà intégrées à la chaîne de fournisseurs des constructeurs automobiles japonais Honda et Toyota en Amérique du Nord. En outre, le Québec possède plusieurs centres de recherche d'envergure mondiale, qui sont axés sur les transports écologiques et qui pourraient signer des ententes d'échanges technologiques avec le Japon.

Un autre secteur dans lequel les entreprises québécoises peuvent saisir de belles occasions est celui des matériaux et des techniques de construction. La pénurie de main-d'oeuvre à Tokyo est telle que le recours au préusinage des composants pour les bâtiments est indispensable, souligne la déléguée générale du Québec à Tokyo. Par exemple, la structure des 5 000 logements du village olympique ainsi que leur finition intérieure nécessiteront des produits forestiers.

Avantages concurrentiels pour les entreprises québécoises

Les fabricants japonais privilégient la qualité et les panneaux de bois lamellé-croisé venant de forêts gérées de façon durable, un domaine dans lequel les produits québécois jouissent d'une renommée internationale, précise Claire Deronzier. «Les entreprises québécoises se distinguent par leur capacité à adapter leurs techniques de construction et à développer des produits et matériaux à la mesure de nos hivers rigoureux et de nos étés très chauds ; nous excellons dans l'adaptation et l'acclimatation.»

Sur une valeur totale de 1 milliard de dollars d'exportations, le Québec exportait déjà pour 10 millions des produits du bois au Japon en 2013.

Par ailleurs, le Québec possède une importante communauté de spécialistes des technologies de l'information qui pourraient tirer profit de la demande dans ce secteur, fait valoir la déléguée générale du Québec à Tokyo. Par exemple, en créant des solutions de paiement électronique, des programmes informatiques pour le tourisme et la gestion du trafic lors des Jeux, ou encore des applications. Claire Deronzier souligne que le Japon est le premier marché mondial en ce qui a trait aux applications, avant même les États-Unis.

Saisir l'occasion des Jeux de 2020 est une porte d'entrée au Japon sur le long terme. Certains appels d'offres sont déjà publiés. Une mise en garde : on n'y fait pas des affaires à l'américaine. «Les Japonais sont très exigeants et méticuleux, avertit Mme Deronzier. Les discussions sont longues, et toute décision se prend en groupe et non pas par une seule personne ; il faut s'armer de patience, mais le jeu en vaut la chandelle !»

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