Un nouvel allié pour les exportateurs

Publié le 09/11/2011 à 12:39, mis à jour le 18/10/2013 à 10:23

Un nouvel allié pour les exportateurs

Publié le 09/11/2011 à 12:39, mis à jour le 18/10/2013 à 10:23

Par François Normand

Le gouvernement du Québec vient de créer Export Québec, un nouvel organisme qui aidera les entreprises à développer, à consolider et à diversifier leurs marchés hors Québec.

Export Québec est formé d’une équipe de 150 personnes basées au Québec et ailleurs dans le monde. Il est doté d’un budget de 60 millions de dollars sur trois ans, soit une moyenne de 20 M$ par année.

Avec ces fonds, Export Québec pourra faire plusieurs choses.

Il pourra réaliser des études de marché hors Québec, élaborer et mettre en œuvre un plan d’affaires international, ainsi que recruter des spécialistes en affaires internationales.

L’organisme pourra aussi réaliser des travaux pour déterminer comment les entreprises doivent se conformer à des mesures de contrôle frontalier. Export Québec pourra même aider des entreprises à ouvrir un bureau de vente à l’étranger.

Selon le gouvernement, les exportateurs québécois évoluent dans un environnement difficile. L’économie américaine stagne, les mesures protectionnistes se multiplient à travers le monde, et l’économie européenne est au bord de la récession.

Le nouvel organisme leur permettra donc de mieux s’adapter tout en découvrant de nouvelles occasions d’affaires.

«Export Québec permettra de mieux positionner nos entreprises afin qu'elles puissent profiter pleinement des opportunités qu'offrent les marchés émergents», a indiqué hier dans un communiqué le premier ministre Jean Charest.

La création d’Export Québec survient alors que les exportations québécoises sont en déclin depuis 10 ans.

L’an dernier, nos exportations ont totalisé 59,2 milliards de dollars. C’est pratiquement 12 G$ de moins qu’en 2001, lorsqu’elles atteignaient 71,1 G$. Et la chute est encore plus vertigineuse depuis 2006, quand nos expéditions à l’étranger s’élevaient à 73,2 G$. Ce qui représente un recul de 14 G$.

Les spécialistes disent que ce déclin tient à plusieurs facteurs, dont l’appréciation du huard par rapport au dollar américain, ainsi qu’au manque de productivité des entreprises québécoises.

Selon le gouvernement, les exportateurs québécois doivent davantage se tourner vers les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). En 2010, les expéditions de biens de nos entreprises vers ce bloc économique représentaient 5,8% de nos livraisons totales. Or, ces quatre pays comptent pour 17,2% du PIB mondial.

Québec ne manque pas d’ambition. Il veut doubler les exportations québécoises vers le BRIC au cours des cinq prochaines années, ce qui pourrait créer de 15 000 à 20 000 nouveaux emplois directs et indirects.

 

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