Refusant de mentionner un échéancier précis, l'ambassadeur Heyman affirme qu'il faut conclure cette entente de libre-échange «le plus vite possible». Il a aussi indiqué qu'il ne pouvait pas imaginer que le Canada ne fasse pas partie de l'entente finale.
«C'est trop important pour ses deux partenaires dans l'ALÉNA», affirme-t-il.
Le Canada n'est pas le seul pays à avoir un système de la gestion de l'offre en agriculture pour protéger ses producteurs. Ni le seul où les consommateurs paient un prix plus élevé au détail.
Plusieurs pays possèdent un tel système, notamment les États-Unis pour le sucre, selon une analyse l'Union des producteurs agricoles (qui défend la gestion de l'offre au Canada) effectuée en août 2014 pour le compte de Les Affaires.
Aux États-Unis, les quantités de sucre vendues à des fins de consommation humaine par les transformateurs de betterave sucrière et de canne à sucre sont plafonnées par des quotas.
Ces derniers garantissent 85 % de la consommation intérieure aux producteurs américains. Un programme prévoit d'affecter les excédents de sucre à la production d'éthanol afin de soutenir les prix du sucre.
En entrevue, l'ambassadeur a préféré ne pas discuter spécifiquement de ce système.
Outre les États-Unis, l'UPA a identifié des systèmes semblables au nôtre, notamment au Japon (riz), en Norvège (lait), en Islande (lait), en Ukraine (sucre) et en Israël (lait, oeufs).
Le Brésil n'est pas en reste. Ce grand exportateur de produits agricoles (soya, maïs, etc.) soutient une variété de produits agroalimentaires en limitant leur prix au détail, de sorte que le riz importé, entre autres, est plus coûteux sur les tablettes d'épicerie que le riz produit au Brésil.