L'indépendance ça se protège


Édition de Juin 2015

L'indépendance ça se protège


Édition de Juin 2015

Une invalidité, une dépression ou une mauvaise décision d’affaires sont autant d’éléments qui peuvent venir gruger votre pécule, aussi bien garni soit-il. Alors, que faire dès maintenant pour consolider la situation financière enviable que vous avez réussi à bâtir à la sueur de votre front?

1. Ne pas remettre au lendemain

N’attendez pas d’avoir atteint l’indépendance financière pour implanter des moyens de la préserver. « Il faut travailler à ces deux objectifs en parallèle », rappelle Angela Iermieri, planificatrice financière au Mouvement Desjardins. Par exemple, celui qui s’attend à ne vivre que des fruits de son parc immobilier au moment choisi ne devrait pas se dire «Le jour où je posséderai 300 logements, je me pencherai sur mes protections d’assurance maladie ». Et si la malchance frappait à l’aube d’une prochaine acquisition?

2. Donner la priorité aux prestations du vivant

Marc-André Duhaime, planificateur financier et conseiller en sécurité financière, en partenariat avec les Services d’assurance Richardson GMP, rappelle l’importance d’une saine gestion des risques en fonction des différentes phases de la vie. « Alors qu’une jeune famille doit se protéger d’une perte de revenu causée par une invalidité, celui qui jouit de son indépendance financière doit se prémunir contre un élément tout aussi imprévisible qu’aléatoire : la maladie !» Il vaut donc mieux, de prime abord, mettre l’accent sur les prestations à recevoir de votre vivant — versées à votre nom en cas d’ennui de santé, par exemple — planifier le transfert de patrimoine en cas de décès lors d’une seconde étape. Voici donc quelques produits d’assurance à greffer à votre portefeuille pour préserver votre indépendance financière des impondérables !

Assurance maladie personnelle

Marc-André Duhaime constate que certains de ses clients sont dans l’obligation de débourser plusieurs milliers de dollars par mois en médicaments. De telles dépenses viennent rapidement amenuiser la cagnotte accumulée au fil du temps ! «Si vous n’êtes pas couvert par un régime collectif privé, pensez à dénicher une assurance maladie complémentaire à celle de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ)», conseille l’expert. Une telle assurance couvre une liste de médicaments plus étendue que celle de la RAMQ et pourrait vous permettre d’obtenir une protection de soins dentaires, une assistance financière pour les soins hospitaliers et des prestations pour couvrir les honoraires de certains professionnels comme l’optométriste, le massothérapeute et le chiropraticien, par exemple.

Assurance voyage

Vous possédez un condo en Floride? Vous visitez vos petits-enfants à Boston à l’occasion? «Assurez-vous d’avoir une assurance voyage pour couvrir les frais médicaux qui pourraient s’imposer lors de vos sé- jours à l’étranger», poursuit le spécialiste en assurance de MFO Canada. Il s’agit d’un type d’assurance difficile à obtenir si vous avez eu au préalable un problème de santé majeur. Certains produits exigent d’ailleurs que l’assuré remplisse les conditions requises chaque année pour obtenir la protection. D’autres types de contrats ne sont offerts qu’aux personnes qui souscrivent la police avant 65 ans, mais peuvent demeurer en vigueur jusqu’à 80 ans. Les frais couverts (hospitalisation, honoraires des médecins, transport par ambulance, retour des enfants à charge, par exemple) sont souvent limités à un remboursement viager de l’ordre de cinq millions de dollars. De quoi, néanmoins, préserver votre fortune ! Vous n’avez présenté aucune demande de règlement pendant 10 ans ? Vous pourriez récupérer, selon certains contrats, un pourcentage des primes versées durant cette période! Vous croyez avoir une couverture équivalente par l’intermédiaire d’une garantie d’assurance voyage proposée par l’émetteur de l’une de vos cartes de crédit ? Prudence ! Certains contrats stipulent que l’achat des billets d’avion doit être effectué au moyen de la carte de crédit qui fournit la protection en question. Le non-respect de cette clause particulière pourrait rendre nuls certains volets de la couverture. Prenez le temps de lire le contrat attentivement afin d’en comprendre toutes les modalités.

Assurance maladies graves (AMG)

Cette police préserve le portefeuille de placement de l’épargnant, puisqu’elle prévoit le versement d’une somme forfaitaire non imposable lorsque le diagnostic d’une des maladies couvertes est posé. «L’AMG a certainement sa place dans le portefeuille de celui qui souhaite préserver son indépendance financière », confirme Marc-André Duhaime. Le bémol? Le rapport coût/bénéfice doit être évalué. « Avant 55 ans, idéalement, pour une personne en bonne santé, le jeu en vaut souvent la chandelle. Fumeur et âgé de 50 ans ? C’est à voir», conclut-il.

Assurance de soins de longue durée (ASLD)

Cette protection fournit une prestation régulière si vous ne pouvez plus prendre soin de vous-même, et dans l’éventualité où vous deveniez dépendant d’une autre personne en raison d’un accident, d’une maladie ou de la détérioration de vos facultés mentales. «Un de mes clients débourse 4 000 dollars par mois pour recevoir des soins de longue durée à domicile, et il devra prévoir en verser près de 8 000 lorsqu’il choisira de séjourner en institution privée », dit MarcAndré Duhaime. Une somme astronomique qui pèse sur le budget, quelle que soit la fortune accumulée. Le coût d’une telle police peut cependant devenir rapidement insoutenable. «La relation coût/bénéfice de l’ASLD n’est intéressante que si le contrat est souscrit tôt, idéalement avant la retraite, entre 58 et 60 ans», prévient le spécialiste. Conclusion? Le meilleur moment pour établir un plan pour vos besoins futurs en matière de soins de santé, c’est lorsque vous êtes encore au sommet de votre forme!

3. Investir prudemment et décaisser judicieusement

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