Vos avoirs résistent-ils au test du nettoyage?

Publié le 11/09/2015 à 09:30

Vos avoirs résistent-ils au test du nettoyage?

Publié le 11/09/2015 à 09:30

Comment s'y prendre

Pour nettoyer votre propre portefeuille, commencez par connecter tous vos avoirs avec la mission qu'ils sont censés accomplir. Quelles fonctions de base espérez-vous que ces avoirs remplissent?

D'après moi, les placements peuvent viser trois principaux objectifs : la croissance, le revenu et la stabilité. (Les placements servent aussi à diversifier l'ensemble d'un portefeuille et donc améliorer son profil de risque-rendement, mais vous vous attendez aussi à ce qu'ils génèrent en même temps un minimum de croissance, de revenu et de stabilité.)

La plupart des investisseurs attendent de leurs avoirs qu'ils aient plus qu'un seul de ces trois attributs. Par exemple, vous pourriez détenir des actions à dividendes pour obtenir une combinaison de revenu courant et de croissance, et pour atténuer la volatilité d'autres avoirs boursiers. D'un autre côté, vous détenez des obligations pour donner à votre portefeuille une certaine stabilité mais vous cherchez probablement aussi à ce qu'elles vous fournissent un revenu.

Une fois que vous avez exprimé ce que vous attendez de vos avoirs, vous pouvez déterminer comment ils se sont comportés. Les rapports d'analystes et les données sur les rendements de Morningstar peuvent être très utiles à cet égard. Toutefois, des groupes de pairs peu fournis peuvent faire perdre toute perspective des choses, et les rendements à court terme peuvent attirer une attention imméritée. Voici quelques tests simples pour vous aider à déterminer si vos avoirs ont bien rempli leur mission sur de longues périodes.

La croissance : Si vous détenez un placement en raison de son potentiel de croissance à long terme, il est pertinent de comparer son rendement à long terme à celui d'un indice de fonds d'actions approprié. Les fonds indiciels du marché canadien ont affiché un rendement d'environ 7,4 % au cours des cinq dernières années et de 6 % au cours des 10 dernières années. Les rendements des fonds indiciels d'actions mondiales ont été plus impressionnants, près de 18 % sur cinq ans et plus de 7 % sur 10 ans.

Les avoirs boursiers ne devraient pas passer automatiquement à la trappe s'ils ne surclassent pas ces indices de base. Il se peut qu'ils n'aient absolument rien en commun avec ces indices, ou que les périodes mobiles utilisées les font voir sous un mauvais jour, et que pourtant ils ont bien gagné leur pain dans d'autres conjonctures. Il faudra vous assurer qu'ils ont été performants à d'autres égards, soit sur le plan du revenu, de la stabilité ou de la diversification, et qu'ils continuent de mériter une place dans votre portefeuille.

Le revenu : Si la raison pour laquelle vous détenez des actions est, du moins en partie, pour qu'elles produisent un revenu, une distribution supérieure à celle de l'Indice composé S&P/TSX, actuellement légèrement supérieure à 2 %, est un bon point de départ (et étonnamment compétitif). Les fonds de bonne qualité axés sur le revenu en dividendes offrent actuellement des rendements dans les 3 %.

Il est plus difficile de fixer un seuil de revenu pour les placements obligataires, car le rendement des fonds obligataires aura tendance à être inversement proportionnel à la stabilité qu'ils offrent. Un fonds qui s'adonne aux obligations de qualité plus faible ou à risque plus élevé pourrait vous procurer un rendement supérieur à 3 % mais c'est la stabilité qui s'en ressentira. Si vous visez un fonds qui offre à la fois rendement et stabilité, il est raisonnable de s'attendre à un rendement minimum de 2 %, soit le rendement actuel des fonds qui pistent les principaux indices d'obligations canadiennes. Il faudra appliquer aux fonds obligataires à court terme de qualité élevée des normes moins exigeantes, mais tout rendement supérieur à 1 % est raisonnable. Ce sont certes des rendements faibles, mais on devrait constater une amélioration sur ce front lorsque les taux d'intérêt commenceront à augmenter.

La stabilité : Si vous détenez un placement dans le but de stabiliser les portions plus risquées de votre portefeuille, vous pouvez tout simplement vous fier à votre instinct : comment s'est-il comporté en 2008? Si vous détenez des obligations pour stabiliser l'ensemble de votre portefeuille, il conviendrait de constater des pertes modestes, voire même des gains, cette année-là. Les actions bien entendu ont perdu beaucoup plus de terrain que cela durant cette année. Mais si vous détenez des actions parce que vous pensez qu'elles résisteront mieux que l'ensemble du marché en période de baisse, il est raisonnable de viser des pertes de moins de 30 %, et de préférence bien inférieures à ce chiffre.

L'écart-type est un autre moyen d'évaluer la stabilité, ou éventuellement le manque de stabilité, d'un placement. Pour ce qui est des avoirs obligataires, un écart-type sur 10 ans de 3,5 ou moins est un seuil raisonnable pour évaluer la stabilité. Par contre, les fonds d'actions à risque plus faible ont affiché un écart-type sur 10 ans de moins de 15. Cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas détenir des placements dont le niveau de volatilité dépasse ces seuils, mais cela plutôt que cette volatilité ne devrait pas être la principale raison de les détenir.

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