Michel Marcoux recommande trois fonds complémentaires, peu volatils, qui peuvent constituer à eux-seuls la portion actions d'un portefeuille.
1. Fonds Omega actions privilégiées
"Ce fonds d'actions canadiennes est composé de grandes capitalisations, comme les banques, la Corporation Financière Power et TransCanada Corp.", explique Michel Marcoux, président d'Avantages Services financiers et auteur des livres Investir en 2011 et Les 100 meilleurs fonds. Fonds Omega actions privilégiées présente le risque le plus faible dans sa catégorie, soit 11,13 sur 3 ans au 31 mai 2011, par rapport à 15,70. En 2009, alors que le rendement moyen de la catégorie était de - 22 %, il affichait - 6 %. "Ce fonds ne sera pas automatiquement dans le premier quartile sur 3 mois ou un an, mais à long terme, il devrait se classer en tête de peloton", dit Michel Marcoux.
Ayant comme objectif de verser des revenus, ce fonds investit essentiellement dans les actions privilégiées. En mai, son rendement en dividendes était de 5,24 %. À ces distributions s'ajoute la croissance. "Ce fonds grimpe moins vite que la Bourse, signale l'expert, mais il résiste mieux aux chocs."
Ses frais de gestion de 1,45 % sont nettement inférieurs à la médiane des fonds de sa catégorie, de 2,14 %.
Créé en 2007, Fonds Omega actions privilégiées est relativement jeune. Cependant, la feuille de route de son gestionnaire, David W. Tremblay d'ING Gestion de placements, est longue et éloquente.
2. Fonds de petites entreprises Dynamique
Depuis 2002, le gestionnaire vedette Oscar Belaiche est à la tête de ce fonds, lancé en 1997.
"Fonds de petites entreprises Dynamique se démarque anormalement dans sa catégorie par son rapport risque-rendement avantageux, note Michel Marcoux. Sur un graphique, il se détache nettement du reste du peloton. L'avantage, c'est qu'il permet d'ajouter de la croissance dans un portefeuille sans trop le mettre à risque."
Oscar Belaiche sélectionne les petites capitalisations canadiennes à l'aide de l'approche "qualité à prix raisonnable" (QUARP). Il privilégie les entreprises qui versent des dividendes, qui ont les reins solides, qui dominent leur secteur et qui sont détenues en bonne partie par leurs dirigeants.
Le rendement moyen du fonds sur 5 ans est de 12,96 %, par rapport à 4,60 % pour sa catégorie. Son risque sur 3 ans est de 13,96 (23,48 pour la catégorie).
"Avec ses frais de 2,68 %, il ne représente pas une aubaine, remarque le professionnel financier. Cependant, c'est inférieur aux frais médians de 2,70 % de sa catégorie."
3. Portefeuille mondial EdgePoint
"Ce fonds relativement récent - lancé en 2008 - est géré par deux vétérans de l'industrie, Tye Bousada et Geoff MacDonald, anciens gestionnaires étoiles chez Trimark", dit Michel Marcoux.
Tye Bousada et Geoff MacDonald ont une approche à contre-courant. Ils achètent uniquement des entreprises rentables et peu endettées, dont le prix est bas. Ils n'achètent jamais ce qui est à la mode. "D'ailleurs, à l'époque, ils avaient été très critiqués du fait qu'ils ne détenaient pas Nortel Networks, rappelle l'expert. Mais le temps leur a donné raison..."
Tye Bousada et Geoff MacDonald peuvent investir partout dans le monde... De plus, ils ont tendance à investir quand tout le monde fuit le pays. Cela donne un portefeuille placé actuellement à 63 % aux États-Unis, à 25 % à l'international, et à 4 % au Canada, le reste étant en liquidités. "Ils ont acheté aux États-Unis alors que tout le monde se désintéressait de ce marché", dit Michel Marcoux.
Les gestionnaires conservent les titres pendant 5 ans en moyenne. Ils investissent avec l'idée de gagner gros à long terme. Le rendement généré depuis la création du fonds est de 21,09 %, par rapport à 12,24 % pour l'indice de référence.
L'autre avantage du fonds, c'est que ses frais de gestion, de 2,22 %, sont raisonnables. En fait, c'est la marque de commerce de Gestion de Patrimoine EdgePoint, un nouvel acteur dans lequel Tye Bousada et Geoff MacDonald ont une participation. "Pour maintenir ses coûts bas, la société de fonds ne dépense pas en marketing et demande un investissement minimum de 15 000 $", dit le professionnel financier.
