Immobilier commercial : un placement risqué

Publié le 18/08/2009 à 00:00

Immobilier commercial : un placement risqué

Publié le 18/08/2009 à 00:00

Par François Rochon
Selon cette firme, l'immobilier commercial fait face à des conditions de plus en plus difficiles. On parle ici de critères de financement de plus en plus sévères, un manque d'appétit de la part des investisseurs pour le papier commercial adossé à des hypothèques, des attentes plus élevées en matière de capitalisation (ce qui implique des valeurs à la baisse) et des joueurs financièrement moins solides.

« La crise du crédit et la récession qui en a résulté a entraîné les marchés de l'immobilier commercial dans une période très difficile, marquée par des pertes de valeur, de plus en plus de reprises de finances et des revenus en baisse, affirme Frank Magliocco, partenaire et directeur du secteur de l'immobilier chez PwC. L'argent et les acheteurs se font tout simplement plus rares. »

Alors que les faiblesses de l'industrie continuent de se faire sentir, les investisseurs canadiens devraient redoubler de prudence envers certains segments de l'immobilier commercial, selon PwC. Par exemple, l'immobilier situé dans les régions rurales ou les centres d'achats de petite ou de taille moyenne représentent des risques typiquement plus élevés que des propriétés situées dans de grands centres urbains, ou des centres d'achats prestigieux.

De plus, PwC affirme que les investisseurs devraient se méfier des propriétés comme les hôtels et les centres de villégiature, les immeubles à bureaux ou industriels des banlieues, qui sont considérés plus vulnérables en période de déprime économique.

PricewaterhouseCoopers avertit qu'une grande proportion de propriétaires et de locataires du secteur de l'immobilier commercial font face à de sérieux défis financiers ou opérationnels. La détresse de locataires prestigieux peut ainsi représenter un risque très élevé.

« Les propriétaires doivent immédiatement se lancer dans une revue de leurs flux de trésorerie mensuels et trimestriels pour obtenir un portrait plus exact de leurs besoins en liquidités à court, moyen et long terme. Ils doivent aussi identifier les scénarios possibles qui leur permettront de faire face aux inévitables problèmes de refinancement, constate M. Magliocco. Dans certains cas, un processus formel de restructuration, une injection de capital-actions ou d'autres stratégies originales pourraient êtres bénéfiques. »

Enfin, PwC affirme que certains propriétaires devraient considérer investir dans des propriétés moins reliées à leurs activités principales, mais qui sont sous-évaluées. Ce qui représenterait une manière de générer des liquidités ou de capitaliser sur la croissance. D'un autre point de vue, la firme reconnaît que des investisseurs adéquatement capitalisés voudront générer de la valeur en misant sur des acquisitions opportunistes.

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