Conseil : ne pas perdre de vue l'horizon à long terme

Publié le 12/01/2009 à 00:00

Conseil : ne pas perdre de vue l'horizon à long terme

Publié le 12/01/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Une étude récente de la Banque Scotia a révélé qu'un quart des Canadiens, particulièrement ceux âgés de 50 ans et plus, adoptaient une approche plus conservatrice envers leurs investissements, malgré l'incertitude économique et les marchés financiers instables.

"Nous avons eu une période très intéressante à partir de la fin de 2002 et jusqu'à 2008. Cela a probablement été l'une des plus longues périodes pendant lesquelles le marché boursier canadien a connu une constante progression", a affirmé le conseiller en marché boursier canadien et directeur associé chez ScotiaMcLeod, Gareth Watson.

"Lorsque les marchés performent très bien pendant de si nombreuses années, les investisseurs n'accordent plus autant d'attention à leur investissements vers la fin de cette période si l'on compare avec leur vigilance au début du cycle", a-t-il ajouté.

La chute des marchés au cours des quatre derniers mois de 2008 a réveillé de nombreux investisseurs et les a contraints à réévaluer leur tolérance au risque, croit M. Watson.

Mais Gaetan Ruest, du Groupe Investors, estime que les investisseurs ne devraient pas laisser l'instabilité du marché les éloigner d'investissements qui semblent risqués maintenant mais qui, si l'on tient compte de leurs besoins financiers à long terme, font finalement beaucoup de sens.

"En réévaluant votre tolérance au risque, vous devriez garder le cap sur les raisons de votre investissement: est-ce pour votre retraite, pour un gros achat que vous souhaitez faire plus tard ou encore pour financer l'éducation de vos enfants?"

Les investisseurs doivent concilier à la fois le temps dont ils disposent pour parvenir à leurs objectifs et leur tolérance au risque.

"Peu importe quel est l'objectif, le but de l'évaluation au risque est de déterminer si oui ou non, l'horizon de temps dont on dispose permet d'avoir un profil risqué pour cet investissement particulier, a ajouté M. Ruest. Cette méthode pour évaluer son horizon de temps de devrait pas changer en raison de l'instabilité récente du marché."

"Généralement, plus l'on dispose de temps pour atteindre ses objectifs financiers, plus l'on peut se permettre de prendre des risques", a expliqué M. Ruest.

Par exemple, les investisseurs qui ont des enfants en bas âge et qui économisent en vue de leur éducation universitaire devraient s'en tenir aux actions malgré l'instabilité récente du marché.

"Les marchés des actions surpasseront toutes les autres formes d'investissement sur des longues périodes de temps, a-t-il affirmé. Si vous êtes capable d'attendre, vous devriez attendre jusqu'à temps que les marchés reprennent du poil de la bête avant de faire des modifications significatives à votre portefeuille."

Malgré les récents ravages de la dernière portion de l'année 2008, les marchés devraient rebondir. Et cela constitue une raison suffisante pour ne pas transférer ses actions et les placer dans d'autres investissements plus sécuritaires comme des placements garantis, des fonds monétaires, des obligations ou des fonds mutuels à revenus fixes, estime M. Ruest.

"En ce moment, je recommanderais à personne de transférer une portion de leurs actions dans des investissements plus sécuritaires. Ils peuvent le faire pour hausser leur niveau de confort, mais ils constateront qu'ils manqueront probablement le bateau lorsque les marchés rebondiront."

"Mais la chose la plus importante que les investisseurs devraient faire lorsqu'ils réévaluent leur tolérance au risque est de demander des conseils, beaucoup de conseils", a affirmé M. Watson de ScotiaMcLeod.

"Tout est une question de confort. Lorsque les gens abordent le sujet de la gestion de leur patrimoine, ils peuvent parfois devenir myopes et parler uniquement d'actions et d'obligations, mais la gestion du patrimoine est un sujet beaucoup plus vaste et complexe", a affirmé M. Watson, ajoutant que le sondage a révélé que 54 pour cent des Canadiens auraient dorénavant tendance à demander un second avis au sujet de leurs investissements.

"Les investisseurs ont toujours le dernier mot, ils ont toujours le contrôle. Ce qu'ils ont besoin, c'est d'être éduqués et d'être informés pour prendre les bonnes décisions."

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