Comment gérer le risque pour accroître le rendement de votre portefeuille ?

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 29/04/2011 à 11:23

Comment gérer le risque pour accroître le rendement de votre portefeuille ?

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 29/04/2011 à 11:23

Le premier élément est lié à la volatilité des rendements et aux frais de gestion. Plus un portefeuille est volatil et plus cette volatilité ampute le rendement composé du portefeuille. Or, un portefeuille dont le risque total est dominé par une composante risquée offre une diversification moins efficace, ce qui amputera davantage le rendement annuel moyen réalisé.

D'autre part, si les frais de gestion sont plus élevés en actions qu'en obligations, une répartition plus importante en actions accroîtra le niveau moyen des frais du portefeuille. Par exemple, nous pourrions démontrer que, même si le rendement annuel typique visé avant les frais sur un portefeuille 70/30 était approximativement de 2,2 % plus élevé annuellement que celui d'un portefeuille 30/70, la volatilité et les frais excédentaires des fonds de placement du portefeuille 70/30 pourraient réduire l'écart cumulatif de performance à long terme à 1,2 % seulement entre ces deux portefeuilles.

Le second élément est lié à la contribution au risque du portefeuille. Le fait de combiner une composante d'actions de type valeur (par exemple à haut rendement en dividende) avec une composante d'obligations de durée longue intégrant une répartition des crédits corporatifs élevée, permettra une diversification plus efficace à long terme que la combinaison d'une composante en actions plus risquée et d'une composante en obligations de durée faible, comportant une faible répartition en crédits corporatifs. Les risques sont mieux équilibrés dans le premier cas que dans le second.

Le troisième élément est lié à l'instabilité des primes de risque. Les investisseurs exigent des primes plus élevées en situation de marché défavorable et plus faibles en situation de marché favorable. Ainsi, acheter le marché quand tout va bien entraîne le paiement d'une prime de risque plus faible par le vendeur. D'un autre côté, vendre en période difficile implique un paiement d'une prime de risque plus élevée à l'acheteur. Il faut, dans la mesure du possible, éviter ce type de comportement qui explique en grande partie pourquoi le petit investisseur ne parvient généralement pas à réaliser le rendement des indices boursiers à long terme.

En collaboration avec l'Association CFA Montréal, qui représente des professionnels de la finance des marchés de Montréal, Les Affaires présente d'ici l'été une série sur la gestion de placement. L'objectif : aider l'investisseur à bâtir un solide plan d'investissement.

Par Jacques Lussier, CFA, chef de stratégies, Christian Felx, CFA, gestionnaire de portefeuille, et Richard Guay, CFA, professeur titulaire en finance et Fellow Cirano.

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