Comment évaluer ses rendements

Publié le 15/01/2011 à 00:00, mis à jour le 24/01/2011 à 14:41

Comment évaluer ses rendements

Publié le 15/01/2011 à 00:00, mis à jour le 24/01/2011 à 14:41

En 2010, mon portefeuille d'actions m'a permis de réaliser un rendement d'un peu plus de 12 %. Pendant ce temps, l'indice S&P/TSX a progressé de plus de 14 %. J'ai été pénalisé entre autres par le fait que j'ai gardé 5 % en encaisse. Est-ce une bonne idée pour un individu de comparer son rendement aux indices ?

- Y.C.

Oui, il est important de faire le point sur ses rendements une fois par année. Et une façon de le faire est de les comparer à des indices de référence, comme le S&P/TSX au Canada et l'indice S&P 500 aux États-Unis. Votre indice de comparaison devrait refléter votre portefeuille. Si votre portefeuille est entièrement constitué de titres canadiens, le S&P/TSX est probablement le bon indice de comparaison. Par contre, si votre portefeuille contient surtout des titres américains, vous devriez comparer son rendement au S & P 500.

L'autre point important à considérer est le risque de votre portefeuille. Si vous avez obtenu 12 % de rendement avec des titres très spéculatifs alors que le S&P/TSX vous aurait procuré 14 %, votre performance est médiocre.

Si vous avez obtenu un rendement moins bon que l'indice, parce que vous avez évité des secteurs que vous considérez trop risqués comme les titres aurifères (secteur en hausse de 26 % en 2010), votre performance est probablement très acceptable. En fait, plusieurs bons gestionnaires d'actions canadiennes ont eu un rendement moins bon que l'indice l'an dernier, parce qu'ils ont sous-pondéré des secteurs populaires comme les matériaux de base et l'or.

L'autre point crucial est d'évaluer votre performance également en fonction de vos objectifs de placement. Une personne à quelques années de la retraite qui met l'accent de plus en plus sur les revenus et les titres à dividende devrait ainsi accorder moins d'importance à sa performance par rapport aux indices.

Transfert dans un CELI

J'ai lu que, lors d'un transfert dans un CELI d'un placement que l'on possède déjà, la perte en capital " pourrait nous être refusée ". Je ne comprends pas. Il me semble illogique que Revenu Canada impose les gains en capital lors du transfert dans un CELI et n'accepte pas la perte en capital si c'est la cas lors de ce transfert. Pourriez-vous nous éclairer sur ce possible refus de perte en capital lors d'un transfert dans un CELI ?

- Bernard

Les règles qui régissent les transferts de titres dans le compte d'épargne libre d'impôt (CELI) sont les mêmes que lorsque vous transférez des titres dans un régime enregistré d'épargne retraite (REER). Par exemple, supposons que vous ayez des actions de Bombardier (Tor., BBD.B) dans votre compte non REER que vous avez achetées à un coût de 3 $. Au moment d'écrire ces lignes, le 5 janvier, le titre est à environ 5 $.

Si vous transférez ces actions dans votre CELI, vous réaliserez aux yeux du fisc un gain en capital imposable (en fait, la moitié du gain s'ajoutera à vos revenus). Ce transfert est effectivement considéré comme une vente.

Par contre, si vos actions de Bombardier vous ont coûté 6 $ chacune et que vous les transférez dans votre CELI alors que le titre est à 5 $, la perte ne peut pas être utilisée pour réduire d'autres gains.

Il en va de même pour le REER. Si vous transférez à un prix représentant une perte, celle-ci n'est pas admissible par le fisc pour diminuer d'autres gains. Cela signifie que vous avez avantage à vendre vos actions à perte dans votre compte ordinaire et, ensuite, à transférer le capital dans votre CELI. Votre perte pourra alors servir.

À la une

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant?

EXPERT INVITÉ. Je n'aime pas appliquer de recette toute faite.

Des crédits d’impôt à la portée de tous

EXPERT INVITÉ. Les crédits d'impôt sont un puissant outil fiscal qui permet de réduire sa charge fiscale.

À surveiller: Rogers, Meta et Alphabet

Que faire avec les titres Rogers, Meta et Alphabet? Voici des recommandations d’analystes.