Depuis 1926, les dividendes ont fourni en moyenne 43 % du rendement total de l'indice new-yorkais S&P 500, rappelle Howard Silverblatt, analyste indiciel principal chez Standard & Poor's.
L'effet d'appréciation d'un dividende croissant sur le rendement à long terme des actions prend de la valeur dans le contexte actuel.
Par exemple, un placement de 10 000 $ dans un titre ayant un rendement de dividende de 4,5 % procurera un gain de 450 $. Si le dividende croît de 4 % par année, le versement sur ces 10 000 $ passera à 469 $, puis à 490 $ et à 512 $, et ainsi de suite. Dix ans plus tard, le rendement de dividende effectif sur ce titre sera de 6,9 %.
233 sociétés haussent leur dividende
Plusieurs entreprises américaines ont augmenté leur dividende récemment, bien qu'on assiste depuis l'automne à un important mouvement de réduction de dividende.
D'ailleurs, un nombre record de 250 entreprises américaines l'ont réduit au deuxième trimestre. Il y aura d'autres diminutions d'ici la fin de l'année, puisque les entreprises dresseront leurs budgets pour 2010 et pourraient réduire leur dividende si la reprise paraît chancelante, prévoit M. Silverblatt.
Malgré tout, 233 entreprises américaines dans un univers de 7 000 sociétés ouvertes ont augmenté leur dividende au deuxième trimestre, selon Standard & Poor's.
De plus, parmi les entreprises du S&P 500, 86 ont accru leur dividende et deux en ont institué un depuis le début de l'année. " Les entreprises qui relèvent leur dividende et qui rachètent leurs actions dans la conjoncture actuelle signalent qu'elles croient avoir une solide capacité financière ", dit M. Silverblatt.
Repérer les dividendes croissants
Afin d'aider les épargnants à repérer les entreprises qui ont les moyens d'augmenter leur dividende, M. Silverblatt a publié sur Internet une liste de 70 entreprises de l'indice élargi S&P 1500 qui ont accru leur dividende chaque année depuis 10 ans et dont les bénéfices prévus en 2009 et 2010 seront deux fois supérieurs au versement du dividende (www2.standardandpoors.com/spf/xls/index/SP500_DIVIDEND_STARTING_FILE_20090615.xls).
Cette année, les entreprises du secteur de la consommation essentielle supplantent les institutions financières comme principale source de dividendes dans l'indice S&P 500. Les dividendes versés par ces entreprises représentent 17 % des dividendes totaux du S&P 500, précise M. Silverblatt, comparativement à 9 % pour les institutions financières.
Un exemple : General Mills
Depuis le début de 2009, les 17 entreprises de consommation essentielle du S&P 500 qui versent un dividende l'ont toutes augmenté.
Par exemple, le fabricant des céréales Cheerios et des produits Pillsbury General Mills (NY, GIS, 60,46 $ US) a accru son dividende de 9,3 %.
" Cette hausse reflète notre robuste situation financière et nos solides perspectives de croissance. Un dividende solide et croissant est une composante importante du rendement que nous procurons aux actionnaires ", dit Ken Powell, chef de la direction.
