Petits et grands luxes de Carlos Ferreira


Édition de Septembre 2014

Petits et grands luxes de Carlos Ferreira


Édition de Septembre 2014

Par Claudine Hébert

Carlos Ferreira [Photo: Martin Flamand]

Propriétaire de quatre restaurantsportugais à Montréal, dont le Ferreira Café ouvert depuis 1988, Carlos Ferreira est une fourmi... qui ne déteste pas afficherson petit côté cigale.

Quel est votre rapport à l'argent ?

Depuis que j'ai quitté le Portugal pour le Québec, en 1975, j'ai fait beaucoup de journées de travail de plus de 15 heures. Encore aujourd'hui, je me lève souvent à cinq heures pour me coucher à minuit. Je suis parti de zéro dans la vie pour devenir un restaurateur prospère. À l'aube de mes 60 ans, je ne ressens donc aucun malaise à m'offrir certains privilèges pour lesquels j'ai bossé très fort.

Quels sont justement vos petits péchés mignons en matière de dépenses ?

J'en ai deux. D'abord, les vêtements de grandes marques italiennes, particulièrement les vêtements de cachemire. Bien que je voyage au moins de quatre à cinq fois par an au Portugal, j'achète mes vêtements à Montréal pour encourager les boutiques locales.

Votre seconde dépense ?

Les voitures de luxe. Je possède une voiture de collection, un utilitaire BMW et une Porsche 911. Remarquez, toutes ces voitures ont été achetées d'occasion. Je n'ai jamais succombé à l'achat d'une voiture neuve qui perd 30 % de sa valeur à la sortie du concessionnaire. Ma préférée reste la Porsche. Une voiture multifonctionnelle avec laquelle je peux autant m'amuser sur un circuit de course que dans les rues accidentées de Montréal sans craindre pour la suspension du véhicule. Ceci dit, pour circuler en ville, j'aime encore mieux enfourcher un Bixi.

Votre plus grande erreur financière ?

J'ai voulu créer une franchise avec le Café Vasco da Gama, ouvert sur Peel, en 2004. En 2005, j'ai financé l'ouverture d'une deuxième succursale dans Outremont. Ce qui impliquait que j'en laisse la gestion à un autre restaurateur. Cette aventure, qui a duré deux ans, m'a coûté au bas mot un million de dollars. Malgré tout, c'est un accident de parcours que je ne regrette pas. J'ai appris que pour réussir, il fallait rester maître de son actif et garder le contrôle.

Quel est votre meilleur investissement ?

En 2009, j'ai acheté un domaine de 20 hectares dans le Douro Supérieur, au Portugal. J'en rêvais depuis que j'ai quitté le pays à 19 ans. J'ai attendu des années avant de pouvoir acheter ce bien à un prix raisonnable. Ceci dit, aujourd'hui, cette parcelle de terrain me permet de cultiver 700 oliviers, des amandiers, du romarin sauvage, sans oublier des vignes. Ma production de vin rouge, qui oscille entre 45 000 et 50 000 bouteilles par an, est destinée à 99 % au marché québécois... principalement à mes restaurants.

Investissez-vous à la Bourse ?

Oui, mais je reste très prudent dans mes placements. Je me tiens loin des titres pétroliers et des métaux, qui sont à mon avis trop spéculatifs. Avec l'aide de mon courtier, je privilégie des titres pharmaceutiques et de consommation de base, comme des actions de Coca-Cola et de Johnson & Johnson. Des titres qui suivent la tendance mondiale.

Votre meilleur truc pour économiser?

Je prends un soin jaloux de mes vêtements. Je n'utilise jamais de laveuse, de sécheuse et encore moins de détergents commerciaux. Je préfère les laver avec mon savon personnel, dans le bain. Un séchage à l'air libre, un coup de fer, et hop, mes chemises, mes pantalons, mes bas, mes sous-vêtements conservent une belle allure pendant des années.

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