Deux leçons d'Yvon Desautels


Édition de Mars 2015

Deux leçons d'Yvon Desautels


Édition de Mars 2015

Par Claudine Hébert

Yvon Desautel [Photo: Martin Flamand]

Si Yvon Desautels prône aujourd'hui l'épargne et les investissements calculés, il le doit à ses erreurs de parcours. Le fondateur de Capital-Image ouvre ses livres.

Vous avez commis des erreurs financières dont vous avez tiré des leçons ? Quelles sont-elles ?

J'ai acheté une Volvo Amazon à la fin des années 1970. J'étais tombé sous le charme de ce modèle aux formes arrondies. La voiture était presque neuve. Je l'ai achetée d'une connaissance, d'un ami. J'ai appris plus tard qu'il s'agissait d'une voiture accidentée.

Combien ça vous a coûté ?

J'ai consacré au moins le tiers de son prix d'achat en frais de réparation pendant les trois années que je l'ai gardée. Depuis ce temps, je fais très attention à la fiabilité de la voiture avant de signer quoi que ce soit. Aujourd'hui, je préfère louer des véhicules pour des termes de quatre ans. Ainsi, je bénéficie des meilleures années de la voiture.

Quelle autre erreur financière regrettez-vous ?

Comme de nombreux investisseurs, j'ai subi la dégringolade du titre de Nortel. J'ai travaillé pour cette société dans les années 1980, j'avais donc accumulé un bon lot d'actions. Et j'en ai même racheté après sa longue chute, croyant que le titre rebondirait. Au final, j'ai essuyé une perte dans les cinq chiffres.

Quelle leçon en avez-vous tiré ?

J'aurais dû consulter ma conseillère financière avec qui je fais affaire depuis plus de 25 ans. Une relation qui dure depuis que j'ai fondé mon entreprise en 1989. C'est elle qui s'occupe de 90 % de mes placements, principalement mon REER. On se parle au moins tous les deux mois ou selon les fluctuations du marché, pour établir les bonnes stratégies.

Êtes-vous dépensier ?

Je n'ai pas de dettes. Mais il faut bien se faire plaisir un peu. Je consacre quelques centaines de dollars par mois à la culture, aux livres et aux restaurants. J'aime bien les concerts, le cinéma, et je m'offre de six à huit sorties par mois au resto. Je suis aussi un passionné de livres. Les murs de mon bureau chez Capital-Image ainsi que ceux de ma maison sont couverts d'étagères remplies de bouquins, des livres sur mon métier de communicateur, des romans, des polars.

Quel est votre meilleur investissement ?

L'achat de ma maison en 1978 dans Ville de Mont-Royal. Sa valeur a quintuplé depuis que j'en suis propriétaire. Je l'ai achetée à une période où les gens du quartier, majoritairement anglophones, quittaient Montréal après l'arrivée au pouvoir du Parti Québécois. Je savais qu'il s'agissait d'un bon quartier où investir... et j'avais aussi un fort pressentiment que le marché résidentiel dans ce secteur reprendrait de la vigueur. Ce qui s'est produit. Aucun de mes placements n'a autant rapporté jusqu'à ce jour.

Voyagez-vous ?

Ça dépend des années. Bien qu'elle ait pris de la valeur, ma maison a été construite en 1925. Lorsque des travaux majeurs s'imposent comme la réparation de la toiture, la rénovation de la salle de bain ou de la cuisine, les voyages sont mis de côté. Sinon, j'aime bien aller en Europe tous les deux ans.

Quelle sera votre prochaine destination ?

Je souhaite m'offrir un tour du monde et en effectuer quelques segments à bord d'un Airbus A380. J'ai d'ailleurs commencé mes recherches pour ce voyage de rêve. Les pays d'Asie tels que l'Inde, la Chine et le Vietnam sont dans ma mire.

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