Obtenir un bon rendement tout en se protégeant des fluctuations du marché, c'est possible avec une judicieuse répartition des actifs.

Quand il pleut, les parapluies se vendent comme des pains chauds. Quand il fait beau, ce sont les lunettes fumées qui s'envolent. Un bon gérant de supermarché a donc intérêt à conserver ces deux produits en stock pour continuer à performer, bon temps mauvais temps !

C'est l'analogie proposée par la SEC, l'autorité américaine des marchés financiers, pour expliquer le principe de la répartition des actifs. De fait, la finance s'apparente souvent à la météo, avec ses humeurs changeantes et souvent imprévisibles. Pour profiter des beaux jours tout en traversant les coups de tonnerre, les investisseurs ont intérêt à répartir leurs placements entre différentes catégories.

En effet, tous les actifs ne réagissent pas de la même façon aux fluctuations du marché et aux évènements de l'économie. Quand les uns vont mal, les autres vont mieux, et vice-versa. Idéalement, les titres d'un portefeuille bien diversifié doivent s’équilibrer mutuellement.

D'un jour à l'autre, il est difficile de prévoir les tendances du marché. Mais ce que l'on constate par expérience, c'est que les rendements des trois principales catégories d’actifs (actions, obligations, encaisse) n’ont jamais fluctué dans le même sens de façon synchronisée. Au contraire, les conditions de marché qui provoquent des chutes au sein d’une catégorie provoquent des hausses dans l'autre. En réunissant ces trois catégories au sein du portefeuille, on s'assure de réduire son risque tout en profitant du plein potentiel des marchés.

Divers niveaux de risque sont acceptables ; certains préfèrent surpondérer une catégorie par rapport aux autres, selon leur tolérance au risque et leur situation. Mais tous profiteront des avantages d'un portefeuille équilibré.

Dans le tableau ci-dessous, on voit clairement l'importance de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, surtout quand on vise des objectifs à long terme, comme une épargne en vue de la retraite.

Un portefeuille composé uniquement d'actions sera plus volatil et moins liquide. À l'inverse, un portefeuille qui ne contiendrait aucune action créerait un risque encore plus important : celui de manquer de capital une fois arrivé à la retraite ! En répartissant ses placements dans plusieurs catégories, on mise à la fois sur la stabilité et sur la croissance. On tire profit de la conjoncture, quelle qu'elle soit.

La diversification peut se poursuivre selon le même principe au-delà des grandes catégories d'actifs. Ainsi, les investissements dans les actions peuvent se répartir entre les titres à grande et petite capitalisation, entre diverses régions du monde ou entre plusieurs secteurs économiques. On pourra aussi mêler les obligations gouvernementales et les obligations de société.

L'essentiel est de choisir des placements qui réagissent différemment dans des conditions de marché semblables. Ce n'est pas pour rien que l'on répète l'adage : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier !

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