Le marché du travail est en pleine mutation. Outre le nombre de postes vacants qui croît de manière exponentielle, d’autres facteurs importants entrent en jeu : le virage numérique, le besoin de compétences clés, l’émergence du télétravail et les transformations sociodémographiques. Les défis sont nombreux, mais la situation actuelle peut devenir pour certains une occasion d’innover. C’est du moins la posture qu’a choisi d’adopter la Ville de Laval. En effet, Laval souhaite faire du développement du capital humain un moteur distinctif de l’économie locale.
« Notre approche consiste à faire en sorte que les pressions actuelles sur le marché du travail deviennent un vecteur positif de transformation et que le développement du capital humain constitue une marque distinctive de l’économie lavalloise. » — Lidia Divry, directrice de Laval économique.
Face à cette problématique croissante et aux risques qu’elle peut comporter pour le dynamisme économique, la Ville de Laval a mis en place un comité dont le travail a permis de cibler les enjeux prioritaires, de guider une série de recherches et de structurer la concertation auprès de l’écosystème lavallois de la main-d’œuvre.
En septembre dernier, la Grande Rencontre IMPACT - Main-d’œuvre a permis de formuler des observations et des recommandations. Cette consultation, et les nombreux sondages et études qui y sont liés ont permis de construire la Stratégie lavalloise de la main-d’œuvre 2023-2026.
Cette stratégie repose sur quatre grandes orientations : augmenter les bassins de main-d’œuvre disponibles, développer le capital humain, renforcer la résilience des entreprises et valoriser Laval.
Pour réaliser ses quatre grandes orientations, 24 actions très concrètes sont mises en place (vous pouvez consulter le détail de la stratégie ici). En voici les grandes lignes :
1. Augmenter les bassins de main-d’œuvre disponibles : rétention des travailleurs expérimentés, intégration et maintien à l’emploi des groupes sous-représentés et attraction des jeunes travailleurs.
2. Développer le capital humain : concertation continue entre les employeurs et le milieu de l’éducation, formation tout au long de la vie professionnelle, mobilisation des employeurs lavallois pour la persévérance scolaire.
3. Renforcer la résilience des entreprises : soutien à la gestion des ressources humaines, à la numérisation et à l’automatisation, renforcement des chaînes de valeur locales.
4. Valoriser Laval : développement de la marque de la Ville, aménagement des zones industrielles, accès amélioré aux zones d’emploi.
La stratégie lavalloise de la main-d’œuvre 2023-2026, c’est donc quatre orientations et 24 actions pour que 600 employeurs lavallois réussissent à pourvoir 1 000 postes vacants et retenir 2 000 travailleurs.
« La roue n’est pas à réinventer, mais notre mobilisation doit être forte et assez méthodique pour que le développement de la main-d’œuvre soit le moteur d’une économie locale, plus stable, plus sociale et plus résiliente. » — Christine Poirier, conseillère municipale Duvernay-Pont-Viau, membre du comité exécutif et responsable des dossiers économiques
Au-delà de ces objectifs, la stratégie cherche à créer de la mobilisation chez les employeurs, dans le milieu de l’éducation et dans l’ensemble de l’écosystème lavallois de la main-d’œuvre. La Ville de Laval alloue d’ailleurs, pour ce faire, un budget de 7,2 millions de dollars sur 3 ans, dont 2,25 millions de dollars en fonds supplémentaires.
Si cette stratégie ne peut contenir qu’une partie des solutions, ses orientations visent des bénéfices transversaux sur la vitalité économique et l’attractivité de Laval et démontrent bien l’intention des différentes parties prenantes de l’écosystème économique lavallois de travailler ensemble.
Pour consulter la Stratégie lavalloise de la main-d’œuvre :
https://lavaleconomique.com/conseil-strategique/capital-humain/strategie-main-oeuvre/
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