Wall Street s'affichait en nette hausse à la mi-séance mercredi, dans un marché rassuré par les minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine et stimulé par les niveaux records des indices: le Dow Jones prenait 0,85% et le Nasdaq 1,65%.
Vers 13H00, l'indice Dow Jones Industrial Average, qui avait battu un nouveau record historique mardi, s'appréciait encore de 150 points à 14.823 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 58 points, à 3.296.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'adjugeait 1,08% (+16,97 points) à 1.585,58 points, évoluant à des niveaux historiques en séance.
Toronton n'est pas en reste. L'indice S&P/TSX a gagné 60 points, à 12 544 points.
"Le fait que le S&P 500 franchisse un plus haut historique en séance réaffirme qu'on est dans un marché nettement haussier et c'est un signal d'achat vraiment important pour les courtiers", selon Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Le dépassement de ce seuil a "sans doute aussi déclenché des programmes d'achats automatiques", a ajouté l'expert.
Les investisseurs ont bien accueilli la publication, avec cinq heures d'avance, des minutes de la dernière réunion de la Fed du 19 et 20 mars.
Ce document a montré qu'"un grand nombre de participants" estimaient que "la poursuite de l'amélioration robuste de la perspective du marché du travail pourrait amener (la Fed) à ralentir le rythme des rachats lors de l'une de ses prochaines rencontres".
Or, la politique ultra-accommodante menée par l'institution et l'afflux de liquidités injectées chaque mois sur les marchés financiers sont l'un des moteurs essentiels de l'évolution actuelle des indices de Wall Street à des niveaux records.
Mais "si les minutes avaient été perçues comme annonçant la fin de la politique actuelle, on aurait pu voir une chute de 1% ou même 2% du marché à l'ouverture", a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. "Le marché a simplement senti qu'il existait de forts désaccords parmi les membres".
De plus, "il a estimé qu'en raison des conditions économiques peu brillantes observées ces derniers temps", avec les chiffres très décevants de l'emploi en mars par exemple, "ces rachats d'actifs devraient se poursuivre".
Pour Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, les minutes "peuvent aussi vouloir dire que la Fed estime que (ses mesures de soutien à l'économie) ne sont plus aussi nécessaires et qu'il faut voir si le marché peut retomber sur ses pieds même sans son soutien".
Un bon indicateur commercial en Chine, "meilleur qu'attendu", nourrissait la bonne humeur du marché, selon les experts de Charles Schwab.
Les valeurs bancaires avaient le vent en poupe et affichaient, comme de l'autre côté de l'Atlantique, de fortes hausses: Morgan Stanley s'appréciait de 2,69% à 22,32 dollars, Citigroup de 2,46% à 44,97 dollars, JPMorgan Chase de 1,40% à 49,36 dollars, Bank of America de 0,73% à 12,34 dollars et Goldman Sachs de 1,77% à 149,11 dollars.
Le portail internet Yahoo!, qui est en discussions avec Apple pour que ce dernier intègre plus de ses services sur ses appareils mobiles iPhone et iPad, selon le Wall Street Journal, avançait de 1,76% à 24,25 dollars. Le géant à la pomme s'adjugeait quant à lui 1,75% à 434,43 dollars.
Dans l'automobile, le constructeur automobile General Motors (GM) s'appréciait de 2,40% à 28,19 dollars. Le groupe va investir près de 332 millions de dollars dans quatre usines aux Etats-Unis et quelque 4 milliards d'euros en Europe jusqu'en 2016 dans ses filiales Opel/Vauxhall.
Le conglomérat industriel General Electric (GE), qui prévoit de supprimer 950 emplois dans une usine de locomotives en Pennsylvanie, selon le WSJ, s'appréciait de 1,86% à 23,49 dollars.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 1,788% contre 1,747% mardi soir et celui à 30 ans à 2,987% contre 2,932%.
