Pétrole: les craintes géopolitiques s'estompent, les prix rechutent

Publié le 27/03/2015 à 07:43

Pétrole: les craintes géopolitiques s'estompent, les prix rechutent

Publié le 27/03/2015 à 07:43

Par AFP

Photo: Shutterstock

Les prix du pétrole baissaient vendredi en début de journée, les marchés évaluant plus calmement le risque de perturbations sur l'offre au Moyen-Orient, après l'intervention militaire de l'Arabie saoudite au Yemen jeudi.

Vers 7h40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, la référence au Québec, perdait 1,25% à 58,45$US sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 1,67% à 50,57$US.

«La panique initiale en réponse à l'intervention militaire de l'Arabie saoudite au Yemen laisse place à une évaluation plus sobre de la situation», notaient les analystes de Commerzbank.

Les cours du pétrole qui avaient, à leur plus haut la veille, gagné près de 6% pour le Brent et 7% pour le WTI par rapport à la clôture de mercredi, ont finalement progressé respectivement de 5% et de 4,5% sur la journée de jeudi.

Les prix s'étaient appréciés sur fond de menaces de perturbations sur la production au Yemen, sur la distribution d'or noir si les détroits de Bab el-Mandab et d'Ormuz venaient à être fermés à cause, ou en représailles, aux attaques de l'Arabie saoudite.

Mais, même si les raids de la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yemen se sont poursuivis jeudi soir, de nombreux analystes estimaient que le risque de voir la production et la distribution d'or noir perturbée demeuraient faibles.

«L'expérience de l'année dernière, avec les avancées des milices terroristes de l'IS en Irak, a montré que (la crise au Moyen-Orient) ne va pas forcément créer de problèmes au niveau de l'offre», constataient les analystes de Commerzbank.

Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, un des gros risques baissiers pour les cours reste les négociations sur le programme nucléaire iranien, et la possibilité «d'un accord ou d'un cadre politique».

Les négociations internationales entre les puissances occidentales et l'Iran ont repris à Lausanne, en Suisse. Et le président iranien Hassan Rohani a appelé un par un ses homologues français, russe, chinois et le premier ministre britannique afin de mettre tout son poids dans la balance avant la fin des discussions mardi prochain.

Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils par jour de plus, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance d'offre.

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.