Les marchés sont victimes d’un regain des inquiétudes face à la crise de l’endettement des pays européens. Photo : Bloomberg
La Bourse de Toronto a clôturé mardi en forte baisse, les investisseurs se montrant de plus en plus sceptiques quant aux efforts de l'Europe pour contenir la crise des dettes souveraines.
L’indice composé S&P/TSX a retraité de 165,65 points, soit 1,36 pour cent, pour terminer la journée à 12 030,86 points.
Les titres liés aux matières premières ont encaissé le plus dur coup. Les investisseurs se sont tournés vers les valeurs refuges comme le dollar américain, ce qui, en retour, a pesé sur les autres devises et fait reculer les cours du pétrole et des métaux.
Le dollar canadien a culbuté de 1,39 cent US pour clore la séance à 97,56 cents US, son plus faible niveau en cinq semaines. Le cours du pétrole brut a abandonné 3,45 $ US à 82,74 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.
Un programme d'aide de 110 milliards d'euros (environ 146 $ CAN) est en cours de préparation pour empêcher la Grèce de se retrouver en situation de défaillance sur sa dette. Mais les marchés financiers ne sont pas certains que l’aide réglera la crise de dettes de l’Europe.
Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a culbuté de 225,06 points pour terminer à 10 926,77 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 74,49 points à 2424,25 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 28,66 points à 1173,6 points
Le ralentissement du secteur manufacturier en Chine a nuit également sur les places boursières du continent, avec la crainte d’une baisse de la demande des matières premières.
Si le repli s’est rapidement effectué dans les premières heures de la séance, ce qui surprend davantage selon Stephen Gauthier, de Demers valeurs mobilières, c’est plutôt que cette baisse ne se soit pas concrétisée lundi.
« Il est surprenant qu’on n’ait pas connu une telle journée lundi puisque le plan n’était toujours pas voté et ne l’est pas davantage aujourd’hui, a commenté M. Gauthier. D’ailleurs, le plan n’effacera pas la dette de la Grèce et son problème d’accumulation de déficit ne sera pas réglé. »
Quant à la volatilité connue depuis la dernière semaine, il faut s’attendre à plus dans les semaines à venir, souligne l’analyste. Selon lui, avec la fin des plans de relance des gouvernements et les banques centrales qui rehaussent leurs taux directeur – ou se préparent à le faire – les marchés entrent déjà dans une période charnière annonciatrice d’instabilité pour les bourses.