Les marchés : New York recule devant la consommation stagnante

Publié le 03/08/2010 à 16:15, mis à jour le 03/08/2010 à 16:20

Les marchés : New York recule devant la consommation stagnante

Publié le 03/08/2010 à 16:15, mis à jour le 03/08/2010 à 16:20

Par Mathieu Lavallée

La consommation des Américains stagne. Photo : Bloomberg.

Les marchés américains ont terminé la séance de mardi dans le rouge, au lendemain d’une journée de gains conséquents aux États-Unis.

Par contre, la Bourse de Toronto a rattrapé le retard qu’elle a pris la veille à cause d’une journée fériée, mais le mouvement à la hausse s’est essoufflé en fin de journée.

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 74,97 points, à 11 788,40 points. À Wall Street, le Dow Jones a reculé de 38 points, à 10 636,38 points, le Nasdaq de 11,84 points, à 2 283,52 points, et le S&P500 de 5,40 points, à 1 120,46 points.

Le baril de pétrole n’a pas suivi pas la tendance cependant en gagnant 1,21 dollar, à 82,55 dollars US. L’once d’or pour sa part a progressé de 1,80 dollars, à 1 185,20 dollars US.

Ainsi, des données économiques américaines semblent avoir calmé les ardeurs des investisseurs. Par exemple, les dépenses de consommation des ménages ont été stables en juin en glissement mensuel aux États-Unis, alors que le consensus des analystes tournait autour du chiffre de +0,1%. Et celles de mai ont été revues à la baisse, à +0,1%, selon le département du Commerce.

De plus, les revenus personnels des Américains ont augmenté d’à peine 0,1% en juin. Les dépenses personnelles ont crû de 0,1% hors inflation, alors que les revenus réels disponibles ont progressé de 0,2%. Le taux d’épargne personnelle est maintenant de 6,4% chez nos voisins du Sud.

Autre statistique déprimante : les promesses de ventes de logements en chute libre aux États-Unis. L'indice de la National Association of Realtors concernant ces promesses a baissé en juin de 2,6% en glissement mensuel et dégringolé de 18,6% en glissement annuel, à 75,7 points. Ces données reflètent les contrats signés, et non les finalisations de ventes, qui interviendront d'ici un mois ou deux.

Du côté canadien, la matinée a été marquée par les résultats financiers du brasseur Molson Coors, meilleurs que prévu. Les ventes réalisées durant le deuxième trimestre ont été de 883 millions de dollars américains, au lieu de 799 millions un an auparavant. Les profits se sont chiffés à 237,2 millions de dollars américains, ou 1,27 dollar par action, contre respectivement 187,3 millions et 1,01 dollar, un an plus tôt.

Par contre, les perspectives peu encourageantes quant à l’économie américaine ont fait prendre au dollar canadien une direction contraire à Bay Street. Le huard a reculé légèrement de 0,02 cent US, à 97,69 cents US, mais a piqué du nez plus tôt en séance.

« Si on regarde froidement les données économiques, le portrait est vraiment mauvais présentement », a observé Stephen Gauthier de FIN-XO avant la fermeture de la séance.

Hier, les marchés américains avaient enregistré des gains à la suite de statistiques quelque peu encourageantes, à l’image de l’ISM manufacturier qui a baissé moins que prévu, et des dépenses de construction, en hausse à la surprise générale. De surcroît, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, avait exprimé sa foi inébranlable en un proche retour de la croissance de l’économie américaine.

« Parfois, on se contente de nouvelles qui ne sont pas si bonnes depuis quelques temps. Hier par exemple, l’indice manufacturier a tout de même baissé », a insisté M. Gauthier. Selon lui, un bon ralentissement se dessine pour la seconde moitié de l’année.

À son avis, il faut s’attendre à un automne en dents de scie, même si la volatilité est moins présente sur les marchés. Mais surtout, il constate que les volumes des échanges sont toujours plus importants lors des mouvements baissiers. « Il y a peu de convictions lorsque les marchés montent », a-t-il conclu.

Avec Olivier Schmouker.

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