L'imminence du versement de l'aide à la Grèce rassure les marchés. Photo : Bloomberg
La bourse de Toronto a terminé en hausse vendredi, alors que les prix des marchandises, de l’or et de l'énergie ont progressé.
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Autre facteur positif, l'Union européenne et l'Allemagne ont tenté de rassurer les marchés sur l'imminence du versement de l'aide à la Grèce, après deux jours de nervosité boursière sur fond de craintes d'une contagion à l'intérieur de la zone euro.
Le plan sera prêt dans les prochains jours, ont affirmé le commissaire aux Affaires monétaires Ollie Rehn et la chancelière Angela Merkel, tandis que les places européennes repartaient à la hausse.
Les négociateurs grecs, européens et du Fonds monétaire international (FMI) réunis à Athènes travaillent «nuit et jour», a déclaré Ollie Rehn lors du point presse quotidien au siège de l'UE à Bruxelles. «Je pense que les négociations seront achevées dans les tout prochains jours.»
L'indice S&P/TSX a gagné 10,4 points à 12 211 points. Le dollar canadien a perdu 1,15 cent US pour coter 98,25 cents US.
Le prix du baril de pétrole brut à New York a augmenté de 90 cents US pour atteindre 86,07 $ US.
À la bourse de New York, le Dow Jones a perdu 158,7 points à 11 009 points. Le S&P 500 a perdu 20,1 points à 1187 points. Le Nasdaq a cédé 50,7 points à 2461 points.
La tendance était à la baisse sur les places boursières de Londres, Francfort et Paris mais à la hausse à Tokyo et Hong Kong.
Mouvement vers la qualité
Sur toute la semaine, la Bourse de New York a reculé de 2% et la Bourse de Toronto, de 0,6%.
Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des Capitaux, explique la meilleure performance du S&P/TSX par la popularité des titres d’entreprises aurifères, qui profitent du mouvement vers les valeurs refuges dans le contexte de la crise grecque.
Le secteur aurifère représente 10% de l’indice canadien, mentionne-t-il. Il ajoute que des sociétés comme Goldcorp et Barrick Gold ont dévoilé cette semaine d’excellents résultats trimestriels.
Pour M. Huot, les inquiétudes sur la dette grecque sont toutefois exagérées à l’heure actuelle. «Les agences de crédit ont dégradé cette semaine la Grèce, l’Espagne et le Portugal, mais elles sont un peu en retard», souligne-t-il.
Pour cet expert, les marchés ont déjà pris en compte les difficultés de ces États et ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne leur vienne en aide. À plus long terme, le redressement de leurs finances requerra toutefois un changement de culture radical, selon lui. «Évitez d’aller en Grèce cet été, il risque d’y avoir des grèves partout», conseille-t-il.
