Wall Street évoluait dans le rouge mercredi à la mi-séance après une ouverture en hausse, l'incertitude concernant les politiques des banques centrales ébranlant la confiance des investisseurs: le Dow Jones cédait 0,42% et le Nasdaq 0,53%. Toronto cède 80 points ou 0,6 % à 12143.

Le Dow Jones Industrial Average lâchait 64,24 points à 15.057,78 points. Si l'indice vedette de la Bourse de New York clôture en baisse, ce sera la première fois depuis le début de l'année qu'il termine dans le rouge pour la troisième séance consécutive.

Le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 18,06 points à 3.418,89 points et l'indice Standard & Poor's 500 0,45% ou 7,27 points à 1.618,86 points.

Après deux journées dans le rouge, les indices avaient pourtant démarré en hausse, avant d'effacer peu à peu leurs gains et de passer en territoire négatif.

"Aujourd'hui, comme souvent ces derniers temps, on avance à tâtons. C'est un peu comme les montagnes russes, on monte et on descend beaucoup mais à la fin on se retrouve au même endroit", a remarqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Il y a beaucoup de confusion."

Cause de cette incertitude: les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur la pérennité des mesures de soutien à l'économie apportées par les banques centrales, en premier lieu la Réserve fédérale américaine (Fed).

Ces institutions "parviennent à brouiller leur stratégie de communication juste assez pour laisser tout le monde essayer de deviner ce qui va se passer par la suite", a ainsi relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

«Il semblerait que les banques centrales soient à un tournant, leurs largesses sans limites allant peut-être être remplacées par des largesses un peu plus limitées», a-t-il remarqué.

En début de séance, les marchés financiers américains avaient pourtant été "aidés par un bon chiffre européen et un regain de vigueur en fin de session au Japon", ont noté les analystes de Charles Schwab.

Selon des chiffres publiés par l'office européen de statistiques Eurostat, la production industrielle a progressé de 0,4% en avril dans la zone euro, une hausse qui intervient après une avancée de 0,9% en mars.

Sur le front des valeurs, le fabricant de pneus Cooper Tire and Rubber bondissait de 40,58% à 34,52 dollars après l'annonce de son rachat par son homologue indien Apollo Tyres pour environ 2,5 milliards de dollars.

Profitant de cette opération, Goodyear avançait de 3,49% à 15,11 dollars.

Le groupe pharmaceutique Pfizer s'adjugeait 0,42% à 28,54 dollars. La société va partager avec son homologue japonais Takeda quelque 2,15 milliards de dollars versés par les fabricants de médicaments génériques israélien Teva (-0,95% 39,45 à dollars) et indien Sun pour solder un contentieux vieux de plusieurs années sur un brevet.

Le fabricant de mémoires américain Rambus grimpait de 4,61% à 8,40 dollars après avoir également annoncé le règlement à l'amiable d'un conflit qui l'opposait au sud-coréen SK Hynix.

Le groupe informatique américain Hewlett Packard s'affichait en hausse de 2,85% à 24,93 dollars après des propos optimistes de sa patronne Meg Whitman sur l'avenir de l'entreprise.

Gigamon, une société de services de gestion de données informatiques, faisait une entrée en fanfare à la Bourse en grimpant de 35,63% à 25,77 dollars pour son premier jour de cotation.

Le premier constructeur mondial d'engins de chantiers, Caterpillar, lâchait 0,28% à 83,29 dollars. Le groupe a annoncé une hausse de 15% de son dividende trimestriel, à 60 cents.