Les Bourses mondiales plient sous les tensions politiques au Portugal et en Égypte

Publié le 03/07/2013 à 07:02, mis à jour le 03/07/2013 à 07:06

Les Bourses mondiales plient sous les tensions politiques au Portugal et en Égypte

Publié le 03/07/2013 à 07:02, mis à jour le 03/07/2013 à 07:06

Photo: Bloomberg

Les Bourses nord-américaines devraient ouvrir en baisse mercredi, tirées vers le bas par la tourmente politique au Portugal et en Égypte, ainsi que par les nouveaux signes de ralentissement de l’économie chinoise.

Vers 6h45, les contrats à terme sur le Dow Jones cèdent 0,55%, ceux sur le S&P 500, 0,6% et ceux sur le Nasdaq, 0,64%. Les négociateurs de Wall Street termineront à 13h, la séance étant écourtée en vue des préparations des célébrations du 4 juillet des États-Unis.

En Asie, la Bourse de Hong Kong et de Shangai ont perdu respectivement 2,5% et 0,6%, après que Pékin a annoncé que l'indice PMI non-manufacturier officiel en Chine s'était replié à 53,9 en juin contre 54,3 en mai, renforçant les craintes d'un coup de frein de la croissance du géant asiatique.

Les Bourses européennes se sont enfoncées dans le rouge mercredi matin, secouées par la tourmente politique au Portugal, qui a ravivé des craintes sur un retour en force de la crise en zone euro et fait grimper les taux d'emprunt de la dette des pays les plus fragiles.

Ce regain de tension fait suite à la démission mardi d'un deuxième ministre clé du gouvernement portugais de centre droit, chargé de mettre en oeuvre le plan d'aide international accordé au pays il y a deux ans, ce qui a soulevé des doutes sur le respect de Lisbonne de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers.

«S'il y a d'autres démissions, cela risque de faire exploser la coalition avec potentiellement des élections générales anticipées», dit Patrick Jacq, analyste des marchés obligataires de BNP Paribas.

Chute de 5% à Lisbonne

Vers 6h50, la Bourse de Lisbonne chute 5,2%, entraînant dans sa chute la Bourse de Madrid, en baisse de 3%. Paris perd 1,8%, Francfort 1,7 % et Londres 1,64%.

Sur le marché de la dette des Etats, le taux d'emprunt à 10 ans du Portugal s'envolait, passant au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012, alors qu'il avait clôturé à 6,720%. La même tendance à la hausse a été enregistrée pour la Grèce, l'Italie et l'Espagne.

Après la démission du ministre portugais des Finances Vitor Gaspar lundi, le ministre des Affaires étrangères Paulo Portas a lui aussi jeté l'éponge mais le Premier ministre Pedro Passos Coelho a refusé d'accepter sa démission pour tenter de sauver la coalition au pouvoir.

«Malgré les assurances du Premier ministre Pedro Passos Coelho qui affirme qu'il ne va pas démissionner, le Portugal va voir tomber son gouvernement dans les prochaines 48 heures», redoute Steen Jakobson, économiste de Saxo Bank.

Outre la crise politique au Portugal, les inquiétudes sur la Grèce et sa capacité à obtenir sa prochaine tranche d'aide ont pesé sur les marchés, commente Stan Shamu, stratégiste d'IG.

Par ailleurs, l’escalade des tensions en Égypte contribue à la flambée des prix du pétrole. Le cours du baril de WTI, pétrole de référence américain, a touché un sommet depuis le 4 mai 2012 tandis que le président du pays refuse de quitter son poste.

 

 

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