Tandis que Wall Street tangue mardi, Bay Street s’oriente à la hausse pour la deuxième séance consécutive, tractée par les titres de producteur aurifère qui s’apprécient dans la foulée de l’once d’or.

Vers 12h05, le S&P/TSX monte de 44 points, ou 0,33%, à 13 357 points.

Bay Street profite de la hausse marquée du secteur des matériaux qui grimpe de 2,97%, suivant l’once d’or qui clignote dans le vert.

Au sud de la frontière, Wall Street débute la séance avec circonspection mardi, hésitant à s'engager après une série d'indicateurs économiques contrastés et toujours dans l'attente d'une décision de la banque centrale américaine: le Dow Jones cède 0,09% et le Nasdaq perd 0,03%.

L'indice élargi S&P 500 recule de 0,07% à 1 807 points.

La Bourse de New York avait clôturé en légère hausse lundi, les investisseurs faisant preuve de prudence faute d'annonces économiques majeures aux Etats-Unis: le Dow Jones avait grappillé 0,03% à 16 026 points, le Nasdaq avait gagné 0,15% à 4 069 points et le S&P 500 avait monté de 0,18% à 1 808 points, un nouveau record.

Mardi, «la pléthore d'indicateurs économiques publiés à travers le monde ne parvient pas à soutenir la conviction du marché», remarquaient les analystes de Charles Schwab.

Les données en provenance de Chine, la deuxième économie mondiale, se sont révélées plutôt positives avec une accélération des ventes de détail en novembre, à 13,7% sur un an, et une progression de la production industrielle en ligne avec les attentes, à 10% sur un an.

En Europe, les indicateurs sont ressortis plus mitigés avec une production industrielle en recul de 0,3% en octobre en France mais en hausse de 0,5% en Italie et de 0,4% au Royaume-Uni.

L'Italie a par ailleurs enregistré une croissance nulle au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, mettant ainsi fin à deux ans de contraction du Produit intérieur brut (PIB).

De façon générale, «le marché poursuit sa phase de consolidation» alors que «les principaux indicateurs du mois sont déjà sortis» et que les investisseurs attendent «la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed les 17 et 18 décembre», estime Fred Dickson de DA Davidson.

L'institution tranchera alors sur l'avenir du programme de relance monétaire actuel, qui consiste notamment à racheter pour 85 milliards de dollars par mois de bons du Trésor et de titres hypothécaires et à maintenir les taux d'intérêt à un niveau très bas, deux mesures très favorables au marché des actions.

Mis à part Wells Fargo qui cédait 0,28% à 44,19 dollars, les grands établissements financiers s'affichaient dans le vert: Bank of America gagnait 0,29% à 15,62 dollars, Citigroup 0,64% à 52,44 dollars, JPMorgan Chase 0,72% à 56,91 dollars, Goldman Sachs 1,58% à 170,32 dollars et Morgan Stanley 1,71% à 30,91 dollars.

Les autorités américaines de régulation des banques et des marchés doivent approuver mardi la règle de Volcker qui interdit aux grandes banques de faire du négoce en compte propre à partir de 2015. Cette mesure vise à limiter la spéculation des banques pour éviter une répétition de la crise financière de 2008.

Dans le secteur automobile, General Motors reculait 0,12% à 40,85 dollars. A partir du 15 janvier, le groupe sera pour la première fois dirigé par une femme, Mary Barra, qui succédera à Dan Akerson à la direction générale.

Le Trésor américain avait annoncé lundi avoir cédé le reste de ses parts dans le premier constructeur automobile américain, qu'il avait renfloué à grands renforts de fonds publics pendant la crise financière.

Le fabricant de composants électroniques Texas Instruments (TI), qui a légèrement resserré sa fourchette de prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfices pour le quatrième trimestre, grappillait 0,11% à 43,63 dollars.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,813% contre 2,857% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,848% contre 3,889% à la clôture précédente.