Bourse: une remontée en après-midi permet de limiter les dégâts; le S&P 500 et le TSX touchent un creux annuel

Publié le 20/01/2016 à 10:06, mis à jour le 20/01/2016 à 17:11

Bourse: une remontée en après-midi permet de limiter les dégâts; le S&P 500 et le TSX touchent un creux annuel

Publié le 20/01/2016 à 10:06, mis à jour le 20/01/2016 à 17:11

(Photo: Bloomberg)

Wall Street et Toronto terminent la journée en baisse, mais la situation aurait pu être bien pire.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a subi une baisse de 159,13 points, ou de 1,33%, terminant la séance à 11 843,11 points, après avoir touché un creux des 52 dernières semaines de 11 531,22 points en cours de séance.

Le dollar canadien a clôturé à 69,01 cents US, en hausse de 0,32 cent.

À New York, le S&P 500 a reculé de 22 points, ou de 1,17%, à 1 859,33 points. L'indice a lui aussi touché un creux annuel en cours de journée, à 1 812,29 points.

Le Dow Jones qui plongeait d'environ 500 points en début d'après-midi, a finalement cédé 249,28 points, ou 1,56%, à 15 766,74 points.

Le Nasdaq est l'indice qui a le moins souffert, avec un repli de 5,26 points, ou de 0,12%, à 4 471,69 points. 

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en février, dont c'était le dernier jour de cotation, a perdu 1,91 dollar, soit 6,71% en une seule séance, pour finir à 26,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis mai 2003.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a seulement reculé de 3,06%, soit 88 cents, à 27,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis novembre 2003.

Parmi les titres en action mercredi, Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, a réitéré sa recommandation de surperformance et sa cible de 6,50$ pour le titre de la Savaria(Tor., SIS). Le spécialiste lavalloise de la mobilité a dévoilé de solides ventes préliminaires pour le quatrième trimestre (26,6M$ contre 23,5M$ attendus par l’analyste).

Au sud de la frontière, le titre de IBM(NY, IBM) perd 4,7% dans les négociations précédant l’ouverture officielle, tandis que le géant informatique eut dévoilé des résultats partagés hier après la fermetutre des Bourses. Lisez notre article complet sur les résultats

Inquiétudes sur la croissance mondiale

La séance a été particulièrement mouvementée, car les principaux indices ont d'abord chuté dans la foulée des autres grandes Bourses, perdant quelque 3,5% à la mi-séance, avant de se redresser dans les dernières heures d'échanges, le Nasdaq passant même un temps dans le vert.

«C'était peut-être le jour de la capitulation», c'est-à-dire le moment où les investisseurs renoncent à récupérer leurs mises sur leurs positions longues, ce qui peut paradoxalement annoncer un rebond, a estimé Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial. «Le marché commence à reprendre de l'allant et on peut croire à un plancher à court terme».

Depuis le début de l'année, Wall Street a baissé de quelque 8% dans un contexte mondial dominé par la crainte d'un ralentissement en Chine et la chute persistante des cours du pétrole, ces deux facteurs étant d'ailleurs entremêlés.

«Bien sûr, le prochain marché qui aurait besoin d'une capitulation, c'est le pétrole et je pense que l'on s'en approche», a avancé M. Cardillo. 

Toutefois, pour le moment, les prix de l'or noir, à leur plus bas niveau depuis 2003, ont vu leur chute s'accélérer mercredi, plombés par l'accumulation d'informations confirmant la persistance des excédents mondiaux.

«La principale incertitude concerne les cours du pétrole, alors que c'est l'une des choses les plus difficiles à prévoir!» a renchéri Sam Stovall, de Standard & Poor's Capital IQ, pour qui la chute initiale de Wall Street mercredi s'apparentait à une «prophétie autoréalisatrice».

De fait, malgré quelques indicateurs décevants aux États-Unis sur l'inflation et le marché immobilier, les observateurs peinaient à trouver des actualités économiques susceptibles d'expliquer ces montagnes russes.

«D'un point de vue macro-économique, il ne se passe rien de nouveau depuis une semaine», a jugé Michael James, de Wedbush Securities. «C'est un marché totalement dominé par les émotions depuis le début de l'année, et ce n'était pas différent aujourd'hui».

IBM baisse

Parmi les valeurs, la chute des cours pétroliers continuait à plomber les groupes du secteur, comme les géants Chevron et ExxonMobil, respectivement en baisse de 3,10% à 78,98 dollars et 4,21% à 73,18 dollars.

Dernière grande banque à avoir annoncé ses résultats trimestriels, Goldman Sachs a reculé de 1,96% à 153,75 dollars, dans la foulée de l'annonce d'une chute de ses bénéfices en 2015, enregistrant néanmoins une meilleure performance que le secteur financier en général.

Autre membre du Dow Jones, le groupe informatique IBM a baissé de 4,88% à 121,86 dollars car, malgré des bénéfices meilleurs que prévu, les investisseurs restent sceptiques sur sa stratégie face à une prévision morose et à un chiffre d'affaires qui continue de reculer. 

Figure de proue de la vidéo en ligne en streaming, Netflix a hésité toute la séance avec de fortes fluctuations pour finalement perdre 0,14% à 107,74 dollars, sans vraiment profiter de l'annonce que son service a dépassé la barre des 75 millions d'utilisateurs et va être étendu à la presque totalité de la planète.

En dehors des résultats d'entreprises, le fabricant de semi-conducteurs Microchip a avancé de 2,76% à 42,85 dollars après l'annonce du rachat pour quelque 3,5 milliards de dollars de son concurrent Atmel, qui a pris 0,13% à 7,97 dollars.

Le groupe de médias Viacom a perdu 2,52% à 40,67 dollars, au moment où un fonds d'investissement réclame le remplacement de l'intégralité de la direction et du conseil d'administration.

Le marché obligataire montait. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,991% contre 2,057% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,766% contre 2,827% auparavant.

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