Bourse: Toronto se relève, New York recule

Publié le 27/09/2013 à 13:06, mis à jour le 27/09/2013 à 13:20

Bourse: Toronto se relève, New York recule

Publié le 27/09/2013 à 13:06, mis à jour le 27/09/2013 à 13:20

Par La Presse Canadienne

Après avoir navigué tout l’avant-midi dans le rouge, la Bourse de Toronto se redressait à la mi-journée. L’indice S&P/TSX, encore fragile, gagnait 8 points, à 12 850 points.

L’annonce des résultats financiers catastrophiques de BlackBerry continue de peser sur la Bourse de Toronto, et ce même s’ils étaient en partie connus depuis une semaine. Mais les secteurs des matériaux et de l’énergie, en hausse, sont parvenus à faire contrepoids.

Wall Street évoluait dans le rouge à la mi-séance, minée par l'anxiété qui s'est emparée des investisseurs à l'approche d'une date butoir pour l'adoption du budget américain à Washington: le Dow Jones lâchait 0,55% et le Nasdaq 0,11%.

Vers 12H00, le Dow Jones abandonnait 84,67 points à 15 243,63 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,12 points à 3 783,31 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 se repliait de 0,45% (-7,67 points) à 1 691,00 points.

"Nervosité est le mot qui décrit sans doute le mieux l'état d'esprit des investisseurs actuellement" alors que "la danse de la dette se poursuit à Washington", remarque Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Le congrès américain a en effet jusqu'à lundi soir, 23H59 à Washington, pour adopter un budget, faute de quoi quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux jugés non essentiels pourraient se retrouver en congé sans solde à partir de mardi.

Les négociations se poursuivent entre républicains et démocrates sans qu'aucun compromis ne semble émerger.

Le Sénat, à majorité démocrate, doit voter sur son propre projet de budget temporaire vendredi, mais John Boehner, le président républicain de la Chambre des Représentants, a indiqué que la Chambre pourrait amender ce nouveau texte avant de le renvoyer au Sénat.

Cette partie de ping-pong parlementaire était peu appréciée par les marchés, qui espèrent toujours qu'un accord soit trouvé à la dernière minute mais commencent à se méfier de l'intransigeance des parlementaires.

Ils redoutent d'une part l'impact économique que pourrait avoir la fermeture de certains services publics mais aussi le fait que ces pourparlers houleux sont de mauvais augure pour les négociations sur le plafond de la dette, qui doit être relevé avant le 17 octobre afin d'éviter de provoquer un défaut de paiement des Etats-Unis.

"Au vu de tout ce qui se passe, le marché reste plutôt modéré dans sa réaction et on n'assiste pas à une fuite incontrôlée" des investisseurs, remarque toutefois Mace Blicksilver. "Les courtiers se disent sans doute qu'il faudra bien qu'on arrive à une sorte d'accord d'ici le 1er octobre ou dans les jours qui suivent."

Mais les investisseurs étaient d'autant plus incités à la prudence que le moral des ménages américains a reculé en septembre pour le deuxième mois consécutif, selon l'estimation finale de l'indice publiée par l'Université du Michigan.

Ces facteurs reléguaient au second plan des chiffres pourtant positifs sur l'économie américaine: les revenus et dépenses des ménages ont progressé davantage que prévu en août dans le pays et les chiffres du mois précédent ont été légèrement révisés en hausse.

Secteur aérien à la peine

Sur le front des valeurs, la compagnie aérienne United Continental perdait 6,19% à 31,96 dollars après avoir prévenu que la croissance du revenu par siège disponible au troisième trimestre serait moins forte qu'initialement prévu.

Dans son sillage, Delta perdait 1,10% à 23,75 dollars, US Airways 0,95% à 19,28 dollars et JetBlue 1,03% à 6,73 dollars.

Les péripéties de la chaîne de magasins en difficulté JC Penney continuaient à faire réagir fortement les investisseurs (-8,73% à 9,51 dollars). Après avoir assuré jeudi être satisfait de la tournure de son plan de restructuration, le groupe a mis vendredi sur le marché 85 millions d'actions supplémentaires pour lever de l'argent frais.

Le fabricant d'articles de sport Nike a positivement surpris le marché avec un bénéfice en hausse de 38% pour le premier trimestre de son exercice décalé, dopé par de bonnes ventes en Europe. Son action gagnait 4,86% à 73,76 dollars.

Les chiffres trimestriels du groupe de conseil et de services informatiques Accenture étaient plus ternes: le groupe a certes fait part d'un bond de 29% de son bénéfice net et d'un chiffre d'affaires meilleur que prévu mais ses prévisions ont déçu (-3,43% à 73,27 dollars).

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,612% contre 2,643% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,686% contre 3,690% la veille.

 

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