(Photo: Bloomberg)

Wall Street et Toronto ont terminé la séance de vendredi en territoire négatif, en raison de la chute du prix du pétrole et la hausse du dollar américain.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a perdu 39,23 points, ou 0,27%, à 14 731,49. Le secteur de l'énergie a reculé de 0,42%.

Le titre de Cascades (CAS) a plongé de plus de 11% après le dévoilement de résultats financiers inférieurs aux prévisions. 

Le titre de l'imprimeur et éditeur Transcontinental (TCL.A), propriétaire de LesAffaires.com, a atteint un sommet annuel de 17,20 dollars en début de séance.

Le dollar canadien s'échangeait à 78,19 cents US, en baisse de 0,53 cent.

Le dollar américain a grimpé de 0,87 cent à 1,279 dollar canadien. 

À New York, l'indice vedette Dow Jones a cédé 145,91 points, ou 0,82%, à 17 749,31 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 21,53 points, ou 0,44%, à 4 871,76 points.

Entre les deux, l'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a reculé de 0,61%, soit 12,55 points, à 2 053,40 points.

Le prix du baril de pétrole pour livraison en avril a perdu 2,21 dollars à 44,84 dollars à la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le prix du baril de Brent a également chuté, perdant 2,41 dollars à 54,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

L'once d'or a progressé de 0,50$ à 1 152,40 $US.

«On voit se renverser la hausse d'hier», qui avait vu le Dow Jones gagner plus de 1,5%, «dans un marché en pleine incertitude à l'approche de la prochaine réunion de la Réserve fédérale (Fed), la semaine prochaine», a résumé David Levy, de Kenjol Capital Management.

Signe de cette versatilité, les indices ont nettement ralenti leur baisse à la fin de la séance, au cours de laquelle le Dow Jones avait perdu jusqu'à près de 1,5%.

La banque centrale américaine rendra mercredi sa prochaine décision de politique monétaire, et les investisseurs attendent avec nervosité de voir si elle va plutôt laisser entendre qu'elle relèvera ses taux, actuellement proches de zéro, avant ou après l'été.

Pour le moment, «la principale raison de la faiblesse du marché, aujourd'hui, c'était le renforcement conséquent du dollar», a souligné David Levy. «C'est manifestement mal accueilli par les multinationales américaines, qui réalisent en grande partie leur chiffre d'affaires à l'étranger.»

La monnaie américaine, qui profite de la perspective de la remontée des taux de la Fed, s'est très nettement renforcée en une semaine, notamment grâce à de très bons chiffres sur l'emploi américain, et est montée à son plus haut niveau en douze ans face à l'euro. 

Autre facteur négatif à Wall Street, «le secteur de l'énergie a perdu beaucoup de terrain», sous le coup d'un déclin de près de deux dollars des prix du pétrole coté à New York, ont souligné les analystes de Charles Schwab. 

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), côté à New York, a chuté sous les 45 dollars à New York, et se rapproche de son plus bas niveau de clôture en six ans, atteint fin janvier à 44,45 dollars.

Le marché obligataire était presque stable. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,118%, contre 2,114% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,698% contre 2,697% précédemment.