Bourse: New York et Toronto reculent

Publié le 05/06/2015 à 16:44

Bourse: New York et Toronto reculent

Publié le 05/06/2015 à 16:44

Bilan négatif sur les marchés boursiers nord-américains malgré des signes de reprise plus soutenue autant au Canada qu’aux États-Unis.

Les excellentes statistiques sur l’emploi dévoilées ce matin font craindre une hausse des taux d’intérêt, ce qui a tempéré l’humeur des investisseurs.

Voici les résultats à la fermeture de la séance, vendredi : 

L’indice S&P/TSX de Toronto a cédé 62 points (-0,41%) pour clore à 14 957 points;

Le dollar canadien est parvenu à se hisser au-dessus des 0,80$ US grâce à un gain de 0,53%; 

L’indice S&P 500 de la Bourse de New York s’est délesté de 3 points (-0,14%) pour fermer à 2092 points;

 Le Dow Jones a reculé de 56 points (-0,31%) pour s’établir à 17 849 points.

Le premier réflexe des investisseurs à l'ouverture avait été de vendre des actions, de peur que l'accélération du rythme des créations d'emploi, qui a atteint 280 000 en mai aux États-Unis (et 59 000 au Canada), bien plus que prévu, ne pousse la Réserve fédérale (Fed) à hâter la hausse des taux d'intérêt qu'elle dit espérer réaliser cette année.

Puis le marché s'est rapproché de l'équilibre, jugeant que les créations d'emploi, la hausse du taux de chômage, où les économistes voient surtout la marque de nouvelles arrivées sur le marché du travail, ainsi que l'augmentation de la rémunération horaire moyenne, constituaient aussi des signes de croissance à venir.

"Les investisseurs sont partagés" entre se réjouir pour l'économie ou s'inquiéter pour les taux, a indiqué Jack Ablin, chez BMO.

"Cela effraie le marché obligataire mais les actions résistent assez bien", a-t-il ajouté, spéculant qu'en tout état de cause les investisseurs ont déjà anticipé le relèvement dans les mois à venir de taux d'intérêt laissés au plus bas depuis plus de 6 ans pour stimuler l'économie.

Cependant, à en croire Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management, le marché n'a pas forcément totalement digéré les nouvelles données.

"Nous sommes un vendredi d'été, un bon jour pour emmener déjeuner un client ou partir dans les Hamptons (ndlr: station balnéaire newyorkaise) si on y a une maison", a-t-il dit pour décrire le volume d'échanges, assez faible.

Selon M. Blicksilver, "la question est de savoir, maintenant que les nouvelles (économiques) sont bonnes et qu'il y a une chance que la Fed mette fin à (l'argent facile), si les actions sont vulnérables".

"C'est possible, parce que le rapport entre les valorisations et les bénéfices est élevé, que le dollar va monter avec des taux d'intérêt plus élevé, ce qui va compliquer les choses pour les multinationales, et que les investisseurs pourraient ne pas vouloir payer des actions à leur prix actuel", a-t-il ajouté.

Selon lui, "le fait que le S&P 500 soit en baisse, même faiblement, dans un scénario avec de très bons chiffres sur l'emploi où on aurait pu espérer un marché plus solide", laisse à réfléchir.

L'impact sur le marché obligataire a été plus net: le rendement des bons à 30 ans a atteint 3,112%, après 3,039% jeudi soir, celui des bons à 10 ans atteignait 2,405%, contre 2,304% précédemment, signe d'une demande en recul.

 

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