(Photo: Bloomberg)

Les Bourses nord-américaines ont enregistré des gains vendredi, après un rapport sur l'emploi aux États-Unis bien meilleur que prévu, mais de nature à raviver les spéculations sur la politique monétaire américaine. L'économie canadienne a vu son taux de chômage progresser de 0,1 point de pourcentage à 6,6%.

À New York, le Dow Jones a clôturé la journée à un nouveau record de 17 958,79 points, ce qui constitue une hausse de 58,69 points, ou 0,33%. Le S&P 500 a gagné 3,45 points (0,17%) à 2 075,37 points, alors que le Nasdaq s'est apprécié de 11,32 points (0,24%) à 4 780,75 points.

À Toronto, le S&P/TSX a gagné 3,75 points (0,03%) à 14 473,70 points.

Parmi les titres en action vendredi, l'action de Reitmans (Tor., RET.A) a avancé de 4,74% à 5,97$, après avoir nettement amélioré sa rentabilité au troisième trimestre.

L'action de la Banque Nationale (Tor., NA) a perdu 0,70% à 49,70$, après avoir dévoilé un bénéfice inférieur aux prévisions, mais avoir augmenté son dividende.

Wall Street avait fini en baisse jeudi, gênée par l'absence de nouvelles mesures de relance de la part de la Banque centrale européenne (BCE) et la faiblesse du secteur énergétique: le Dow Jones avait cédé 0,07% à 17 900,10 points et le Nasdaq 0,11% à 4 769,44 points.

Avec 321 000 nouvelles embauches, l'économie des États-Unis a généré en novembre les plus fortes créations d'emplois depuis presque trois ans, selon les chiffres du département du Travail. Le taux de chômage est lui demeuré inchangé à 5,8%, au plus bas depuis six ans.

La durée hebdomadaire du travail a un peu augmenté, tout comme le salaire moyen.

«Le plus impressionnant dans ce rapport est que la croissance des créations d'emploi est généralisée», a souligné Patrick O'Hare de Briefing.com. «Le seul secteur qui n'enregistre pas de hausse est celui des industries minières et du bois», a-t-il ajouté.

«C'est vraiment une bonne chose d'un point de vue économique. La question maintenant est de savoir si les marchés vont aussi considérer ces informations comme de bonnes choses puisqu'elles soulèvent aussi le spectre des hausses des taux d'intérêt par la Fed», a-t-il souligné.

La banque centrale américaine a en effet déjà prévenu qu'elle commencerait à relever ces taux, actuellement proche de zéro pour inciter au crédit, en fonction de l'amélioration des indicateurs économiques, en particulier sur le marché du travail.

Or les courtiers de Wall Street profitent largement de cette largesse de la Fed, qui leur permet d'emprunter massivement de l'argent à des taux très bas, et redoutent le moment où ce robinet à liquidités commencera à s'épuiser.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,296% contre 2,257% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,960% contre 2,958% la veille.