Tandis que New York digérait difficilement la sortie de la présidente de la Fed, Toronto était pénalisée par la chute des cours du pétrole.
L’indice phare de la Bourse canadienne a atteint un creux de deux semaine après avoir cédé 89,91 points (0,59%). Le S&P/TSX a clôturé à 156 081,32 points, trainé dans le rouge par les secteurs de l’énergie et des matériaux.
Wall Street a terminé sans direction, rafraîchie par des propos de la présidente de la Réserve fédérale sur les valorisations "exagérées" de certains secteurs: le Dow Jones a grappillé 0,03% tandis que le Nasdaq a perdu 0,54%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grignoté 5,26 points, à 17 060,68 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, s'est replié de 24,03 points, à 4 416,39 points.
L'indice élargi S&P 500 a quant à lui abandonné 0,19% ou 3,82 points, à 1 973,28 points.
A l'occasion de son audition semestrielle devant des représentants du Congrès américain, Janet Yellen, la présidente de la banque centrale américaine (Fed), "est un peu sortie des terrains battus" en qualifiant de "très exagérée" la valeur boursière de certaines entreprises liées aux réseaux sociaux et aux biotechnologies, a observé Art Hogan de Wunderlich Securities.
Dans la foulée plusieurs grands noms de ces secteurs comme Facebook, Twitter ou Biogen se sont contractés, pesant fortement sur le Nasdaq.
"Elle essaie de refroidir un peu les attentes par rapport à certaines zones du marché particulièrement spéculatives et cela provoque un petit accès de faiblesse", a souligné Michael James de Wedbush Securities.
Dans son intervention, la patronne de la Fed a par ailleurs "répété (...) qu'une politique monétaire accommodante était encore nécessaire pour atteindre les buts" de l'institution, ont souligné les analystes de Barclays.
"Cependant elle a aussi procédé à un petit changement de langage en suggérant que si les tendances sur le marché du travail continuaient à s'améliorer, cela pourrait signifier que les taux d'intérêt pourraient remonter plus tôt qu'actuellement prévu", ont-ils souligné.
"D'une certaine façon, la Fed ne pouvait que décevoir", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. "Si (Mme) Yellen annonce que l'économie va très bien, tout le monde a peur que les taux montent", a-t-il expliqué car cela signifierait un tarissement de l'afflux d'argent facile sur les marchés financiers. Mais les investisseurs ne sont pas non plus rassurés quand elle montre des signes d'inquiétude.
Les propos de Mme Yellen, diversement interprétés par les observateurs du marché, ont en tout cas relégué au second plan les indicateurs contrastés du jour sur l'économie américaine, entre des ventes de détails un peu moins bonnes que prévu en juin et un rebond de l'activité manufacturière de la région de New York en juillet.
Le marché obligataire a terminé près de l'équilibre. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans est resté stable à 2,549%, comme lundi soir, et celui à 30 ans a reculé à 3,366% contre 3,368% la veille.
