Bourse: l'hémorragie stoppée à Toronto et à New York

Publié le 28/08/2013 à 16:20, mis à jour le 28/08/2013 à 17:24

Bourse: l'hémorragie stoppée à Toronto et à New York

Publié le 28/08/2013 à 16:20, mis à jour le 28/08/2013 à 17:24

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

Après une séance particulièrement pénible, hier, les Bourses ont connu un faible rebond dans un marché marqué par l’incertitude sur la situation en Syrie. Profitant d’une hausse des cours du pétrole, la Bourse de Toronto a réussi à récupérer une petite partie des pertes de la veille. L’indice S&P/TSX a grappillé 16 points pour fermer à 12 607 points.

Elle aussi éprouvée hier, Wall Street a connu un rebond plus solide: le Dow Jones a gagné 0,33% et le Nasdaq 0,41%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 48,38 points à 14 824,51 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 14,83 points, à 3 593,35 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,27 (+ 4,48 points), à 1 634,96 points.

Ebranlée par les menaces d'une intervention militaire internationale contre le régime de Damas, la Bourse de New York avait nettement reculé lundi et mardi, "apportant aux investisseurs hésitants l'opportunité d'acheter des actions à bons prix", a observé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Au total, le Dow Jones et le S&P 500 avaient reculé d'environ 5% depuis les records atteints début août, a-t-il rappelé. "Comme beaucoup prédisaient une correction de 4 à 4,5%, ils se disent que c'est le bon moment pour revenir vers les actions."

La peur d'une escalade des tensions au Moyen-Orient a aussi fait grimper le prix du baril de brut coté à New York à son plus haut en deux ans. Dans la foulée les actions de compagnies pétrolières comme ExxonMobil et Chevron, toutes deux membres du Dow Jones, se sont arrogées plus de 2%, participant largement à la progression de l'indice vedette.

Le marché devrait "continuer à évoluer par à-coups" en fonction des développements en Syrie, a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Mais "en l'absence de nouvelles majeures (sur la situation), les investisseurs vont probablement consolider leurs positions."

Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à trouver d'accord mercredi sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter l'option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.

Par ailleurs, la situation en Syrie relançait l'hypothèse que la banque centrale américaine ne va pas, comme largement anticipé jusqu'à présent, ralentir ses mesures de soutien à l'économie dès septembre, a relevé M. Lynch.

"L'économie mondiale est encore convalescente. Si on y ajoute une crise en Syrie et toute l'incertitude qu'elle peut générer, beaucoup se disent que la Fed va être presque obligée de retarder sa décision de freiner son aide à la croissance à la fin de l'année, voire au début de l'année prochaine", a estimé le spécialiste.

Ce sentiment était renforcé par l'annonce d'une baisse des promesses de ventes de logements en juillet aux Etats-Unis en raison de la hausse des taux d'intérêt dans l'immobilier. Or le rétablissement de ce secteur est perçu comme essentiel pour une véritable reprise.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,782% contre 2,721% mardi soir et celui à 30 ans à 3,754% contre 3,703% la veille.

 

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