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1. Contexte
Wall Street se dirige vers une troisième séance baissière de suite, les investisseurs continuant de battre en retraite au lendemain de la pire perte au chapitre des points en une séance pour le vénérable indice Dow Jones. La volatilité est de retour en force et à peu près aucun marché n’y échappe. À noter que les contrats à terme varient de façon importante ce matin.
2. Prévisions
Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de 1,3%, 1,75% et 1,09% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.
Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, baisse de 1,20% à 66,81$US.
3. À l'étranger
En Asie, les principaux indices ont reculé sensiblement. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a fondu de 5,12%, l'indice composite de la Bourse de Shanghai a abandonné 3,38% et le Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 4,73%.
Les Bourses européennes baignent dans le rouge à mi-séance. Le CAC 40 de Paris laisse tomber 2,07%, le DAX de Francfort se retraite de 1,91% et le FTSE 100 de Londres bascule de 2,05%.
«Oubliés les résultats des entreprises ou la réforme fiscale, les investisseurs ont sur-réagi à une crainte de hausse des taux d'intérêt et ils semblent réévaluer brutalement les risques du marché», observent les analystes du courtier Aurel BGC.
En effet, la tension marquée du marché obligataire depuis fin décembre s'est accentuée vendredi après un rapport sur l'emploi américain de bonne facture, laissant anticiper une hausse de l'inflation.
Dans son sillage, les taux d'emprunt américains ont poursuivi leur forte hausse, le rendement à dix ans tournant autour de 2,72% mardi matin après avoir atteint 2,88% en séance lundi, soit ses plus hauts niveaux depuis janvier 2014.
«Les prises de bénéfices continuent de frapper les Bourses, partout dans le monde. Beaucoup d'investisseurs ont décidé de sortir du marché, mouvement amplifié par les prises de positions sur les contrats à terme et les options», a noté Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance.
L'Allemagne a publié pour sa part ses commandes industrielles de décembre, marquées par un fort rebond.
4. Agenda
Les données sur le commerce extérieur américain pour décembre et l'année 2017 sont attendues au sud de la frontière.
Au Canada, la balance commerciale de décembre ainsi que l'indice PMI-Ivey de janvier sont au programme.
5. Titres en action
WestJet Airlines(WJA, 24,04$) a dévoilé une baisse de 12% de ses bénéfices au quatrième trimestre, le transporteur ayant été freiné par la hausse des dépenses d’exploitation tandis que les prix du carburant ont monté. Le bénéfice s’est établi à 48,5M$ ou 0,42$ par action, comparativement à 55,2M$ ou 0,47$ l’action à la même période l’an dernier. Les revenus ont progressé de 10% à 1,12G$. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 0,42$ l’action et des revenus de 1,11G$.
Intact corporation financière(IFC, 100,04$) dévoile ses résultats du quatrième trimestre après la clôture des marchés boursiers. Les analystes visent un bénéfice de 1,75$ par action sur des revenus de 2,40G$.
Amit Sharma, de BMO Marchés des capitaux, amorce le suivi des producteurs d’alcool, dont Molson Coors(TAP, 77,68$US). Il accorde au titre une recommandation de surperformance et une cible de 95$US. Il estime que la faiblesse persistente du titre est alimentée par la crainte voulant que les investissements de l’entreprise ne nuisent aux marges bénéficiaires. Il croit donc que le contexte crée une occasion pour commencer à en acheter. Il note que Molson pourrait retourner jusqu’à 4,5G$US à ses actionnaires au cours des quatre prochaines années sous formes de dividendes et de rachats d’actions. Le titre a reculé de 20% au cours de la dernière année. À (re)lire, la chronique de Yannick Clerouin Molson est loin de la coupe, mais pas à cause du Canadien.
Derek Spronck, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi de Toromont Industries(TIH, 53,62$) avec une recommandation neutre et une cible de 58$. L’entreprise bénéficie d’une nouvelle source de croissance grâce à l’acquisition de la société québécoise Hewitt, mais l’analyste estime que la valorisation accordée au titre reflète le potentiel de croissance du bénéfice par action à court terme.
Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, maintient sa recommandation surperformance et sa cible de 50$ pour le titre de Telus(T, 45,39$) en anticipation de ses résultats du quatrième trimestre. L’analyste vise une croissance de 4,4% des revenus, à 3,45G$. Il prévoit un bénéfice de 0,56$ par action, en hausse de 5,3% par rapport à l’an dernier. La société devrait notamment profiter de la vigueur de la demande dans le marché de la téléphonie mobile.
