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REVUE DES MARCHÉS. Données économiques faiblardes, résultats d'entreprises et espoir d'un assouplissement des restrictions appliquées par Pékin au secteur technologique chinois affectaient les marchés mondiaux vendredi, qui évoluaient en ordre dispersé.

Les Bourses européennes, qui avaient ouvert en nette hausse, étaient freinées après la publication d'un ralentissement de la croissance économique de la zone euro.

À New York, après un bond des indices jeudi, notamment le Nasdaq, qui a gagné plus de 3%, Wall Street s'annonçait en baisse à l'ouverture, lestée par les résultats décevants d'Amazon.

En Asie en revanche, Hong Kong et Shanghai ont grimpé, après un appel lancé par de hauts responsables chinois pour une «évolution saine» du secteur technologique.

Les indices boursiers à 8h11

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones perdaient 150,00 points (-0,44%) à 33 678,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 42,50 points (-0,99%) à 4 241,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient 183,75 points (-1,37%) à 13 271,00 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 affichait une hausse de 21,57 points (+0,29%) à 7 530,76 points. À Paris, le CAC 40 affichait une hausse de 32,89 points (+0,51%) à 6 541,03 points. À Francfort, le DAX augmentait de 110,96 points (+0,79%) à 14 090,80 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a progressé de 461,30 points (+1,75%) à 26 847,90 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a haussé de 813,22 points (+4,01%) à 21 089,39 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,87 $ US (+0,83%) à 106,23 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord récoltait 2,06 $ US (+1,91%) à 109,65 $ US.

Le contexte

Les actions de la tech ont bondi à Hong Kong, Alibaba et JD.com ont décollé de plus de 15% tandis que Tencent, propriétaire de l'omniprésente application WeChat, a gagné 11%.

Depuis fin 2020, le régime communiste a multiplié les coups contre de grandes entreprises du secteur technologique, empêchées de lever de l'argent à l'international ou mises à l'amende pour abus de position dominante.

La plupart des indices s'apprêtent cependant à enregistrer une baisse sur le mois d'avril, plombés par une accumulation de risques: le conflit entre l'Ukraine et la Russie, les confinements sanitaires en Chine, l'inflation galopante et la hausse des taux d'intérêt aux États-Unis.

Le tout représente un cocktail dangereux pour la croissance mondiale. Le produit intérieur brut s'est même contracté au premier trimestre aux États-Unis et en Italie, tandis que la croissance a ralenti en Allemagne, en Espagne et sur l'ensemble de la zone euro au cours de la même période, sur fond de pandémie et de guerre en Ukraine. 

«Alors que la guerre se poursuit, les perturbations du commerce international et des chaînes d'approvisionnement vont affecter la production industrielle et maintenir la confiance des entreprises basse, tandis que l'inflation devrait rester élevée cette année», commente Tej Parikh, économiste de Fitch Ratings.

L'indice d'inflation PCE pour mars aux États-Unis, un indicateur scruté par la banque centrale américaine, sera publié à 8h30, heure du Québec. En zone euro, l'inflation s'est maintenue à un niveau inédit en avril, à 7,5% sur un an.

Google, Meta, Apple, Microsoft et Amazon ont publié cette semaine des chiffres d'affaires toujours impressionnants de plusieurs dizaines de milliards de dollars américains, mais la situation économique, liée à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, pèse sur leur croissance et leurs perspectives.

Amazon a annoncé une perte trimestrielle nette pour la première fois depuis 2015 et perdait 9,6% dans les échanges électroniques d'avant séance. Apple reculait de 2,35% après avoir prévenu que les confinements en Chine vont amputer ses recettes du prochain trimestre.

Parmi les autres résultats publiés, la banque Natwest, a vu son bénéfice progresser au premier trimestre, mais les perspectives «sont fortement assombries» par le risque de défaut des ménages selon un analyste. Le titre perdait 4,26%. 

Le numéro un mondial de l'insuline, le danois Novo Nordisk (+5,05%), a annoncé vendredi une progression de 13% de son bénéfice net.

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, l'Allemagne, initialement opposée, commençant à assouplir sa position quant à un éventuel embargo européen sur le pétrole et le gaz russe.

L'euro rebondissait après six séances consécutives de baisse face au dollar. La monnaie européenne gagnait 0,45% à 1,0546 $US.

Le bitcoin cédait 2,66% à 38 840 $ US.