Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 13/04/2022 à 07:59, mis à jour le 13/04/2022 à 08:01

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 13/04/2022 à 07:59, mis à jour le 13/04/2022 à 08:01

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. L'inflation qui vole de record en record pesait encore sur les marchés mercredi, les investisseurs étant particulièrement attentifs à son impact sur les résultats trimestriels des grandes entreprises et sur la croissance mondiale.

En Europe, Francfort, Paris et Milan pliaient alors que Londres était proche de l'équilibre.

À Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices étaient orientés à la hausse, au lendemain d'un repli après la publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis.

 

Les indices boursiers à 7h51

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones gagnaient 118,00 points (+0,35%) à 34 257,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 haussaient de 18,50 points (+0,42%) à 4 411,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq progressaient de 78,25 points (+0,56%) à 14 023,25 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 récoltait 4,04 points (+0,05%) à 7 580,70 points. À Paris, le CAC 40 affichait un recul de 29,97 points (-0,46%) à 6 507,44 points. À Francfort, le DAX descendait de 113,18 points (-0,80%) à 14 011,77 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a gagné 508,51 points (+1,93%) à 26 843,49 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a gagné 55,24 points (+0,26%) à 21 374,37 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait une hausse de 1,57 $ US (+1,56%) à 102,17 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de 1,93 $ US (+1,84%) à 106,57 $ US.

 

Le contexte

L'inflation américaine a atteint en mars son plus haut niveau depuis décembre 1981, à 8,5% sur un an, les prix de l'énergie ayant contribué massivement à la flambée inflationniste.

Même si la banque centrale américaine est résolue à relever promptement ses taux directeurs pour combattre l'inflation dans les mois qui viennent, les investisseurs savent que les effets ne seront pas immédiats et craignent que de nombreuses entreprises ne soient plus en mesure de répercuter l'augmentation des coûts due à la hausse des prix.

L'inflation n'épargne pas l'Europe. En Espagne, le niveau record de 9,8% sur un an en mars, un plus haut depuis 37 ans, a été confirmé mercredi. Au Royaume-Uni, elle a encore accéléré en mars, à 7% sur un an.

De quoi ajouter davantage de pression sur la Banque d'Angleterre pour qu'elle accélère son resserrement monétaire après avoir déjà relevé par trois fois ses taux d'intérêt en quelques mois.

Les investisseurs, qui tentent d'évaluer quand le pic d'inflation sera enfin atteint, surveilleront les prix à la production industrielle aux États-Unis.

Outre l'inflation et le resserrement en cours des conditions monétaires, les reconfinements locaux en Chine, qui grippent les chaînes d'approvisionnement, continuent d'inquiéter les marchés.

«La politique COVID-zéro de la Chine est une menace imminente pour la croissance mondiale», affirme Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

JPMorgan Chase a vu son bénéfice reculer de 42% au premier trimestre, à 8,3 milliards de dollars américains, la banque américaine ayant notamment mis de l'argent de côté pour faire face aux éventuels risques liés à l'inflation et à la guerre en Ukraine. L'action reculait de 0,79% dans les échanges électroniques avant l'ouverture.

Le numéro un mondial du luxe LVMH a annoncé avoir réalisé 18 milliards d'euros de ventes au premier trimestre soit un bond de 29% par rapport à la même période l'année précédente. Après une première partie de séance en franche hausse, l'action cédait 0,63% à 627,10 euros vers 7h00, heure du Québec.

Le géant britannique des supermarchés Tesco a annoncé avoir divisé le bénéfice annuel de son exercice décalé 2021-2022 par quatre, à 1,5 milliard de livres, à cause d'un effet de comparaison défavorable après des cessions d'actifs un an plus tôt, mais voit ses ventes progresser. L'action chutait de 4,1% à Londres.

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mercredi à la mi-journée, après avoir bondi de plus de 6% dans les échanges de la veille, l'enlisement de la guerre en Ukraine faisant ressurgir des craintes quant à l'approvisionnement en or noir.

Le dollar américain, qui profite de la volonté de la Fed de lutter contre l'inflation, atteignait mercredi un record en un mois face à l'euro, en deux ans face à la livre et en deux décennies face au yen.

Vers, l'euro se stabilisait (-0,01% à 1,0827 $ US pour un euro) après avoir reculé à 1,0812 $ US, un plus bas en un mois, proche du seuil de 1,08 $ US plus franchi depuis mai 2020.

Le yen japonais, quant à lui, perdait 0,52% à 126,05 yens pour un dollar et a reculé jusqu'à 126,32 yens, des niveaux plus observés depuis mai 2002.

Le bitcoin remontait tout doucement de 0,68% à 39 786 $ US. Le marasme des marchés l'avait fait plonger en séance lundi à un plus bas depuis un mois, à 39 235 $ US.


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