Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 09/03/2022 à 08:39, mis à jour le 09/03/2022 à 08:41

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 09/03/2022 à 08:39, mis à jour le 09/03/2022 à 08:41

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. L'heure était au rebond pour les Bourses occidentales mercredi, qui profitent d'achats à bon compte après la dégringolade de la semaine passée et font fi de l'interdiction américaine et britannique d'importer de l'énergie russe.

En Europe, Paris, Francfort et Milan (+4,91%) remontaient fortement vers 8h10, heure du Québec, et ont pris jusqu'à plus de 5% au cours de la matinée. Londres, qui a été plus résiliente ces derniers jours, montait moindrement.

À New York, les trois principaux indices s'apprêtaient à rebondir également, selon leurs contrats à terme. Les places asiatiques ont en revanche fini en baisse dans le sillage du repli de Wall Street mardi.

 

Les indices boursiers à 8h32

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones récoltaient 534,00 points (+1,64%) à 33 136,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 gagnaient 72,50 points (+1,74%) à 4 241,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient une hausse de 289,75 points (+2,18%) à 13 556,75 points.

En Europe, les marchés rebondissaient fortement. À Londres, le FTSE 100 haussait de 114,24 points (+1,64%) à 7 078,35 points. À Paris, le CAC 40 récoltait 283,22 points (+4,75%) à 6 246,18 points. À Francfort, le DAX progressait de 663,33 points (+5,17%) à 13 494,84 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 73,42 points (-0,30%) à 24 717,53 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a terminé en baisse de 138,16 points (-0,67%) à 20 627,71 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain diminuait de 3,80 $ US (-3,07%) à 119,90 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 3,51 $ US (-2,74%) à 124,47 $ US.

 

Le contexte

Le sursaut européen était également soutenu «par les suggestions selon lesquelles le président ukrainien ne demanderait plus l'adhésion à l'OTAN, dans ce qui est interprété comme un rameau d'olivier tendu à la Russie», souligne Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. 

La Russie a admis que «certains progrès avaient été réalisés» dans les négociations menées avec l'Ukraine.

Selon Pierre Veyret, les marchés ont de plus accueilli favorablement «le cessez-le-feu offert par le président Poutine pour permettre aux civils de fuir mercredi».

Ces derniers jours, les Bourses mondiales ont subi de grands écarts en cours de séance et cette volatilité devrait persister, l'invasion russe en Ukraine ne montrant aucun signe d'apaisement.

De plus, la crise fait craindre que la reprise de l'activité post-pandémie ne soit remplacée par une période de stagflation: un ralentissement de la croissance combiné à une inflation tenace, alimentée actuellement par la flambée des cours des matières premières, pétrole en tête.

«Les conséquences des sanctions (occidentales contre la Russie) aggravent les contraintes d'approvisionnement, les problèmes de logistique et un marché de ressources de base déjà tendu, notamment sur le pétrole, le nickel et le gaz», estime Rodrigo Catri, de la banque nationale d'Australie.

Faute de pouvoir se sevrer du jour au lendemain du gaz russe, l'Union européenne s'est fixé mardi l'objectif de réduire ses achats de deux tiers dès cette année. Elle a élargi mercredi ses sanctions notamment en débranchant trois banques biélorusses de la plateforme financière internationale Swift.

L'embargo américain et britannique sur les hydrocarbures russes a enfoncé le clou des sanctions économiques et financières contre Moscou pour tenter de l'acculer et mettre un terme à l'invasion de l'Ukraine.

L'agence de notation Fitch a annoncé qu'un défaut de paiement des obligations souveraines russes était imminent tandis que de nombreuses entreprises internationales ont d'ores et déjà décidé de couper leurs relations commerciales avec la Russie.

L'or, valeur refuge par excellence, s'est approché de ses niveaux record montant à 2 070 dollars américains mardi, avant de redescendre légèrement. Vers 6h00, heure du Québec, il s'échangeait pour 2 005 $US l'once (-2,25% par rapport à la clôture de la veille).

L'euro prenait 0,79% face au billet vert à 1,0986 dollar.

Le bitcoin progressait de 8,84% à 41 019 $US, après que le président américain Joe Biden a lancé mercredi le chantier en vue d'un futur «dollar numérique».

Le secteur aéronautique planait en dépit de l'embargo sur les hydrocarbures russes. Fraport (+7,25%) et Lufthansa (+8,72%) caracolaient à Francfort. Airbus, qui a livré 49 avions et obtenu 113 nouvelles commandes en février, montait de 6,28%. À Londres, IAG, maison-mère de British Airways, prenait 8,05% et Easyjet 11,90%. De plus, l'hôtelier Accor grimpait de 11,15%.

Les banques, qui ont fortement baissé depuis le début de la crise, profitaient également du rebond. Après avoir perdu la moitié de sa valeur, l'action de l'autrichienne Raiffeisen remontait de 15,87%. À Paris, Société Générale grimpait de 9,28% et BNP Paribas de 7,84%. À Francfort, Commerzbank prenait 7,37% et à Milan, Unicredit gagnait 9,26%.

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