(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes sont entraînées dans le rouge par la remontée des taux longs sur le marché obligataire lundi, après des commentaires d’une gouverneure de la Fed qui a estimé qu’une nouvelle hausse des taux d’intérêt n’était pas exclue.

Les indices boursiers à 08h30

En Europe, vers 7 h 45, Paris reculait de 0,27%, Francfort lâchait 0,52%, Londres 0,53% et Milan 0,49%.

En Chine, Shanghai a lâché 0,59% et Hong Kong a terminé stable (-0,01%). Au Japon, l’indice vedette Nikkei a clôturé en légère hausse de 0,19%.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture en hausse, les contrats à terme des trois principaux indices gagnant entre 0,14% et 0,40%. 

Le contexte 

«Nous devrions rester disposés à relever le taux des fonds fédéraux lors d’une prochaine réunion si les données indiquent que les progrès en matière d’inflation sont au point mort», a déclaré Michelle Bowman, l’une des gouverneurs de l’institution, lors d’un discours dans le Colorado samedi, tandis que l’inflation aux États-Unis est tombée à 3,0% sur un an en juin. 

En réaction, les taux d’intérêt obligataires progressent vers 7 h 40. Le rendement de l’emprunt de l’État allemand à 30 ans a atteint 2,72% en séance, son plus haut niveau depuis 2014.

Celui de la dette américaine à 10 ans montait à 4,10% vers 7 h 40, contre 4,04% à la clôture de vendredi. Le taux pour l’échéance à 2 ans, plus sensible aux anticipations de politique monétaire, en a fait autant, à 4,83% contre 4,77%.

La gouverneure Bowman a précisé qu’elle surveillerait aussi «les signes de ralentissement des dépenses de consommation et les signes d’assouplissement des conditions du marché du travail», qui montreront si l’activité économique ralentit, condition nécessaire à ce que la pression sur les prix soit desserrée durablement.

Pour l’analyste de CMC Markets, Michael Hewson, «si ce point de vue commence à devenir minoritaire au sein du comité monétaire de la banque centrale (FOMC), il ne fait que souligner l’incertitude croissante qui commence à gagner non seulement la réflexion de la banque centrale, mais aussi le moral des investisseurs de manière plus générale».

Alors que les marchés évaluent toujours «à 40%, la probabilité d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt de la Fed avant la fin de l’année», ce chiffre pourrait «basculer dans un sens ou dans l’autre en cas de publication d’un indice des prix à la consommation (IPC) élevé» jeudi, ajoute Michael Hewson. L’IPC est un indicateur d’inflation.

Selon l’analyste, «les rendements obligataires pourraient être le principal catalyseur» des marchés cette semaine, «les États-Unis devant émettre 103 milliards de dollars sur une série d’échéances cette semaine», dans le sillage de l’abaissement de la note de crédit par Fitch la semaine dernière.

Monte dei Paschi vise le milliard 

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (BMDPF, +6,72% à Milan vers 7 h 40) vise un profit de plus d’un milliard d’euros cette année, après avoir multiplié par douze son bénéfice net semestriel grâce à la hausse des taux d’intérêt.

Sika se renforce au Pérou 

Le groupe suisse de chimie Sika (SXYAY, -2,15% à Zurich) se renforce au Pérou en rachetant la marque Chema (matériaux pour la pose de carrelages), sans dévoiler le montant de la transaction.

Siemens Energy, une perte record 

L’énergéticien allemand Siemens Energy (SIE.SG, -4,21% à Francfort) a réévalué lundi à 1,6 milliard d’euros le coût des charges dévoilées en juin, lié aux défaillances dans des composants d’éoliennes produits par sa filiale Gamesa, ce qui se traduit par une perte record de 3 milliards d’euros au troisième trimestre.

Du côté du pétrole et des devises 

Les cours du brut perdaient un peu de terrain lundi, la force du dollar américain ($US) effaçant la prime de risque géopolitique liée aux tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine en mer Noire.

Vers 7 h 30, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 0,93% à 85,43 $US.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, abandonnait 0,99% à 82,00 $US. 

L’euro reculait de 0,26% face au dollar américain, à 1,097 7 $US pour un euro. 

Le bitcoin reculait de 0,18% à 29 042 $US.