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REVUES DES MARCHÉS. Les mauvaises données économiques en Chine ainsi que la remontée des taux d'intérêt pèsent sur les marchés mardi pour la première séance de l'année après leur forte hausse en 2023.

Les indices boursiers à 7h45

Les contrats à terme du Dow Jones reculaient de -218,00 points (-0,57%) à 37 794,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient -35,50 points (-0,74%) à 4 784,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient -177,50 points (-1,04%) à 16 846,00 points.

À Londres, le FTSE 100 perdait -32,99 points (-0,43%) à 7 700,25 points. À Paris, le CAC 40 lâchait -53,07 points (-0,70%) à 7 490,11 points. À Francfort, le DAX reculait de -75,61 points (-0,45%) à 16 676,03 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de -75,43 points (-0,22%) à 33 464,17 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en baisse de -258,84 points (-1,52%) à 16 788,55 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait une hausse de +1,36 $US (+1,90%) à 73,01 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de +1,39 $US (+1,80%) à 78,43 $US.

Le contexte

Les marchés ont fortement progressé en 2023, en particulier lors des deux derniers mois de l’année, avec les anticipations de politique plus accommodante des banques centrales.

«Sur beaucoup de marchés, les gains ont été presque entièrement dus aux deux derniers mois», rappellent les analystes de la Deutsche Bank.

L’humeur des investisseurs a changé mardi après la publication de l’estimation définitive des PMI pour l’industrie par S&P Global dans la zone euro, qui sont ressortis un peu meilleurs que prévu.

Plusieurs fois au cours des dernières semaines, la dégradation des conditions économiques a été bien vue par les investisseurs, qui estimaient que cela allait mettre davantage de pression sur les banques centrales pour qu’elles commencent à adoucir leur politique monétaire.

Après avoir touché des plus bas de plusieurs mois, voir un an en zone euro, la semaine passée, les taux d’intérêt des États ont nettement rebondi lors des deux dernières semaines de 2023 et l’élan continuait mardi.

Le taux de l’emprunt de l’État français à 10 ans français atteignait 2,61%, contre 2,56% vendredi et 2,40% au plus bas de la semaine passée. Le 10 ans américain touchait 3,95%, contre 3,88% vendredi.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 1,52% et Shanghai 0,43%.

Les investisseurs ont notamment été rebutés par la faiblesse des données officielles pour l’industrie chinoise en décembre, qui ont été publiées samedi en contraction plus marquée qu’attendu. Les investisseurs espèrent depuis des mois des mesures de grande ampleur pour contrer la faiblesse de la consommation et le manque de confiance avec la crise de l’immobilier, mais ils ont été déçus jusqu’à présent.

ASML écarté de Chine

Des machines de fabrication de puces de pointe du géant néerlandais des semi-conducteurs ASML ont été interdites d’exportation vers la Chine, a rapporté la société, dans un contexte de pressions américaines dans ce secteur stratégique.

ASML a déclaré lundi dans un communiqué que le gouvernement néerlandais avait récemment révoqué une licence pour l’expédition de certaines de ses machines, «ce qui aurait un impact sur un petit nombre de clients en Chine» d’ASML, acteur clé dans la construction mondiale de microprocesseurs. L’action reculait de 1,45%.

Spiritueux et luxe en peine

Les entreprises en lien avec la Chine reculaient nettement en Europe. C’est le cas pour le secteur du luxe: LVMH reculait de 1,95, Hermès de 1,72% et dans les cosmétiques L’Oréal cédait 2,21%.

Les fabricants de spiritueux lâchaient beaucoup de terrain également, après notamment des dégradations d’analystes. Rémy Cointreau lâchait 4,04%, Pernod Ricard 3,07%, Campari 2,10%, Diageo 1,49%.

Le bitcoin au plus haut depuis avril 2022

Le bitcoin s’est envolé mardi, dépassant la barre des 45 000 $US, poussé par les espoirs d’une approbation prochaine aux États-Unis d’un nouveau produit financier grand public.

Le bitcoin avançait de 4,41% à 45 550 $US.

Les prix du pétrole grimpaient mardi, poussés par l’augmentation du risque géopolitique et les craintes de potentiels problèmes d’approvisionnement après qu’un navire iranien est entré en mer Rouge, théâtre d’attaques sur des bateaux.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 2,27%, à 78,79 $US.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, gagnait 2,33%, à 73,32 $US.

L’euro cédait 0,77% à 1,0959 $US.