Bourse: Wall Street voit rouge après l'effondrement de l'or noir

Publié le 20/04/2020 à 09:56, mis à jour le 20/04/2020 à 17:03

Bourse: Wall Street voit rouge après l'effondrement de l'or noir

Publié le 20/04/2020 à 09:56, mis à jour le 20/04/2020 à 17:03

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini en net recul lundi dans le sillage d'un plongeon sans précédent du cours du pétrole new-yorkais, dont le contrat pour livraison le mois prochain a terminé en territoire négatif.


Les indices

Le S&P/TSX à Toronto a monté de 28 points, ou de 0,20 %, à 14 388 points.

L'indice composé S&P 500 a baissé de 51 points, ou de 1,79 %, à 2823 points.

Le Dow Jones a laissé aller 592 points, ou 2,44 %, à 23 650 points.

Le Nasdaq a cédé 89 points, ou 1,03 %, à 8560 points.

Le dollar canadien reculait de 0,94 %, à 0,7065 $ US.

Le baril de pétrole a plongé de 193 %, s’échangeant pour 17 $ US.

L’or a haussé de 14,10 $ US, ou 0,83 %, à 1712,90 $ US.

Le contexte

La place new-yorkaise, qui restait sur deux hausses hebdomadaires consécutives, a plié sous l’effet de l’écroulement des prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai, dont le contrat arrive à expiration mardi. 

Référence à New York, celui-ci a terminé à -37,63 dollars, ce qui veut dire que les investisseurs sont prêts à payer pour s’en délester, faute de stockage et face à l’anémie de la demande en or noir causée par la crise du coronavirus.

"Des prix pétroliers exceptionnellement bas sont le signe d’une activité économique faible", explique Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

« C’est le signe que nous sommes en période de déflation », ajoute M. Cardillo, rappelant la série de récents indicateurs catastrophiques pour l’économie américaine, notamment l’explosion du nombre d’inscriptions au chômage.

Sans surprise, les majors pétrolières font partie des valeurs qui ont le plus souffert en Bourse lundi: Occidental a chuté de 7,6 %, Chevron de 4,1 % et Exxon Mobil de 4,7 %.

Mais le secteur énergétique est loin d’avoir été le seul à subir le choc, plusieurs grands noms de la cote new-yorkaise comme l’avionneur Boeing (-6,8 %) ou la banque JPMorgan Chase (-3,7 %) s’étant aussi très fortement repliés.

Par ailleurs, les investisseurs semblaient s’impatienter en l’absence d’un compromis entre la Maison-Blanche et le Congrès sur une deuxième vague de prêts aux petites et moyennes entreprises américaines dévastées par la crise de coronavirus.

En dépit des déclarations encourageantes de responsables démocrates et républicains le week-end dernier pour débloquer de nouveaux fonds pour les PME, les 349 milliards initiaux étant déjà été alloués, aucun vote n’était programmé lundi.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, à 0,6148 %, contre 0,6417 % à la dernière clôture.

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