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REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York qui avait commencé la séance enthousiaste après les chiffres de l’inflation américaine, en ligne avec les prévisions, a tempéré son ardeur pour terminer très modestement en hausse jeudi.

La Bourse de Toronto a poursuivi sa remontée jeudi, avec l’aide des titres financiers, technologiques et des télécommunications.

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Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX gagnait 67,61 points (+0,33%) à 20 342,88 points.

À New York, le S&P 500 prenait 1,12 points (+0,03%) à 4 468,83 points.

Le Nasdaq montait de 15,97 points (+0,12%) à 13 737,99 points.

Le DOW gagnait 52,79 points (+0,15%) à 35 176,15 points.

Le huard perdait 0,0020$US (-0,26%) à 0,7438$US.

Le pétrole perdait 1,53$US (-1,81%) à 82,87$US.

L’or baissait de 5,90$US (-0,30%) à 1944,70$US.

Le bitcoin baissait de 38,68$US (-0,13%) à 29 423,85$US.

Contexte

L’inflation en juillet sur un an a accéléré à 3,2% contre 3% en juin.

C’est la première fois depuis 13 mois que l’inflation annuelle remonte.

Sur un mois, elle reste stable à +0,2%.

Les analystes s’attendaient à +3,3% sur un an et +0,2% sur le mois.

Le signal positif vient de l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui a ralenti à 4,7% contre 4,8% sur un an.

Dans un premier temps, Wall Street a célébré avec entrain ces données quasi conformes aux attentes des investisseurs.

«La Fed va continuer d’adopter un ton belliciste parce qu’elle veut empêcher une détente des conditions sur les marchés financiers», a commenté Ryan Sweet d’Oxford Economics.

«Néanmoins, nous nous attendons à ce que la Fed évite les hausses de taux en septembre et novembre au moment où l’inflation devrait décélérer davantage», a affirmé l’analyste qui croit à une fin du cycle de hausses de taux de la Fed.

Mais en deuxième partie de séance, les indices ont ralenti leur progression. «À l’ouverture, il y a eu une hausse des cours par soulagement, les courtiers se poursuivant les uns les autres à la hausse», a expliqué Steve Sosnick d’Interactive Brokers.

«Ensuite, on est revenu à l’idée que ces chiffres d’inflation étaient modestement positifs», a-t-il ajouté.

Les investisseurs vont désormais attendre la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming) fin août pour déceler les futures intentions de la Fed.

Dans le même temps, influençant les cours boursiers, les taux obligataires qui se détendaient à l’ouverture, sont repartis à la hausse dans l’après-midi.

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans ont grimpé à 4,09% contre 4,00% la veille. Ce revirement de tendance a fait suite à une émission de bons à trente ans de la part du Trésor américain qui a eu un succès mitigé.

Du côté des valeurs, l’annonce de la reprise par la marque de luxe Coach (groupe Tapestry qui possède aussi Kate Spade) du groupe Capri, maison mère de Michael Kors, Versace et Jimmy Choo pour 8,5 milliards de dollars, a fait grimper le titre de Capri Holdings de 55,74% à 53,90 dollars.

Le prix d’achat proposé par action est de 57 dollars. Par contre, Tapestry (TPR) a plongé de 15,93% à 34,67 dollars.

Le géant du divertissement Disney (DIS) a bondi de 4,88% à 91,76 dollars malgré la perte de 10 millions d’abonnées à son service de streaming Disney+, annoncée la veille. Les hausses de prix d’abonnement décidées dans la foulée ont satisfait les investisseurs.

Le titre de la firme de prêt-à-porter Ralph Lauren (RL) a chuté de 4,82% à 122,30 dollars malgré un résultat meilleur qu’attendu au premier trimestre de son exercice fiscal 2024.

Mais le groupe, qui a peut-être accusé le coup de l’annonce de la fusion de ses rivaux Coach et Michael Korps, a averti que le consommateur américain semblait moins enclin à dépenser.