Bourse : Toronto encaisse son plus important repli depuis août

Publié le 10/03/2011 à 16:00, mis à jour le 10/03/2011 à 22:48

Bourse : Toronto encaisse son plus important repli depuis août

Publié le 10/03/2011 à 16:00, mis à jour le 10/03/2011 à 22:48

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Une accumulation de nouvelles économiques décevantes a plombé les marchés aujourd’hui alors que les principaux indices à Toronto et New York perdent près de 1,5%.

«Les investisseurs sont sortis des secteurs cycliques pour investir leur capital dans les obligations, constate Luc Girard, directeur du Groupe conseil en portefeuilles de Valeurs mobilières Desjardins. Certains investisseurs semblent avoir quelques craintes sur la croissance de l’économie mondiale alors il nettoie leur portefeuille.»

Aux États-Unis, les données sur l’emploi ont déçu. Les demandes d’assurance emploi ont crû de 26 000 à 397 000. Les économistes espéraient une progression plus modeste. Aussi, le déficit commercial des États-Unis s’est accru de 15% en janvier, selon le département du Commerce.

En Chine, on rapporte un déficit commercial inattendu 7,3 G$.

En Europe, l’agence Moody’s a abaissé la cote de crédit de l’Espagne. L’agence s’inquiète d’un ralentissement de la reprise.

À Toronto, le S&P/TSX a enregistré son plus important recul depuis le mois d’août. En après-midi, le Dow Jones est même tombé sous la barre des 12 000 points.

Les nouvelles d’aujourd’hui ne sont pas alarmantes, croit Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. C’est davantage le contexte qui explique la baisse. «Les marchés ont monté trop vite et le climat géopolitique est instable, note-t-il. Les investisseurs ont utilisé les nouvelles d’aujourd’hui comme prétexte pour effectuer une prise de profit.»

La situation n’est toutefois pas alarmante, prévient Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux. «Je ne crois pas que nous soyons dans un marché baissier, dit-il. Dans tous les marchés haussiers, il y a de 7 à 8 corrections d’entre 5% et 10%. C’est même sain qu’il y ait des corrections.»

M. Leitao croit, lui aussi, qu’on demeure dans un marché haussier. Les investisseurs doivent s’attendre à un rythme de croissance plus modeste, nuance-t-il. «Aux États-Unis, le PIB a connu une bonne croissance au quatrième trimestre et le premier trimestre risque d’être similaire, ajoute-t-il. Le rythme devrait toutefois ralentir. Les marchés suivront inévitablement la tendance.»

  

À la fermeture, la situation est la suivante à Toronto et New York :

— Le S&P/TSX lâche 246,13 points, ou 1,77 %, à 13 638 points;

— Le S&P 500 recule de 24,91 points, ou 1,89 %, à 1 295 points;

— Le Dow Jones glisse de 228 points, ou 1,47 %, à 11 984 points;

— Le Nasdaq perd 50,70 points, ou 1,84 %, à 2 701 points;

— Le baril de pétrole se replie de 2,11 $US, ou 2,02%, à 102,27 $ US;

— L'once d'or perd 18,70 $US, ou 1,31 %, à 1 410,90 $ US;

— Le dollar canadien s'apprécie de 0,74 cent US, ou 0,72%, à 102,49 cents US.

 

 

À la une

Minéraux critiques et stratégiques: pas vraiment maîtres chez nous

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Le Québec exerce peu d'influence sur le développement de la filière des minéraux critiques et stratégiques.

Le Québec peut difficilement accroître son influence dans les MCS

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Quelques solutions existent pour accroitre notre influence sur le secteur des minéraux critiques et stratégiques.

Mesurer l’influence du Québec dans les MCS: méthodologie et tableaux

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

FILIÈRE BATTERIE. Pour chacune des mines et des projets, nous nous sommes posé quatre questions importantes.