[Photo : Bloomberg]
La Bourse de Toronto a légèrement reculé aujourd’hui après avoir touché un sommet de deux semaines la veille. Malgré la hausse qui s’est poursuivie dans le secteur des ressources, l’indice S&P/TSX a cédé 2,8 points (-0,02%) pour clore la séance à 12 639 points.
Le secteur du commerce détail n’a pas aidé, au contraire. Les québécoises Metro et Rona ont dévoilé leurs résultats aujourd’hui et toutes les deux ont déçu. Mais c’était pour des raisons différentes. Rona a présenté des pertes pires que prévu alors que Metro n’a pas su présenter un plan convaincant pour contrecarrer ses concurrents qui mènent le bal de la consolidation au pays. L’action du quincailler a cédé 3,7 %, à 10,84$, tout comme le titre de l’épicier, à clôturé à 69,30 $.
À New York, les marchés ont pris une direction plus claire à la baisse, les investisseurs jouant de prudence face à l'incertitude sur l'économie américaine et sur le maintien des mesures de soutien de la banque centrale des États-Unis.
Le vedette Dow Jones Industrial Average s'est déprécié de 113,66 points (-0,74%) à 15 337,35 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 15,17 points (-0,41%) à 3 669,27 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 (SP 500) a perdu 8,77 points à 1 685,39 points.
"La confusion règne parmi les investisseurs, ce qui ne crée pas la confiance dans le marché", explique Art Hogan, de Lazard Capital Markets.
D'abord, dit-il, les résultats du groupe de grands magasins Macy's publiés dans la matinée ont déçu car de mauvaises ventes reflètent une consommation moindre des ménages américains.
"A cet égard, les investisseurs suivront de près jeudi les résultats de Walmart (numéro un mondial de la distribution, ndlr)", note M. Hogan.
Par ailleurs, l'indice des prix à la production, publié mercredi par le département du Travail, a aussi déçu les analystes: ces prix sont restés inchangés en juillet, après avoir grimpé de 0,8% en juin et de 0,5% en mai.
Selon Art Hogan, cette stabilisation des prix "peut être interprétée comme une bonne ou comme une mauvaise chose. Je le vois plutôt d'un mauvais oeil car cela veut dire que l'économie n'est peut-être pas si robuste que ça".
Par ailleurs, les marchés, très calmes et donc penchant facilement d'un côté ou de l'autre, sont pendus à une décision prochaine de la Fed sur le maintien ou le retrait progressif de ses mesures de soutien à l'économie.
"Un retardement de ce retrait, anticipé pour septembre initialement, pourrait aussi être une mauvaise nouvelle si cela signifie que la croissance n'est pas jugée assez solide" par l'institution bancaire, estime Art Hogan.
Ainsi, le discours mercredi de James Bullard, président de l'antenne locale de Saint-Louis (Missouri) a attiré toute l'attention et a "éclipsé les données encourageantes venant d'Europe", a commenté la banque Wells Fargo.
James Bullard a estimé que le Comité de politique monétaire de la Fed "avait encore besoin de voir davantage de données sur la performance macro-économique du deuxième trimestre 2013 avant de se faire une opinion" sur l'opportunité de diminuer ses mesures de soutien.
Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,712 contre 2,715% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,752% contre 3,756% la veille.
